Max Nachmansohn
La libido chez Freud et l’Éros chez Platon
Une comparaison
ψ [Psi] LE
TEMPS DU NON
Cette étude de Max Nachmansohn parut dans l’Internationale Zeitschrift für ärtzliche Psychoanalyse, III, 1915. Dans le même numéro, figurent également les cinq textes de Freud, regroupés sous le titre de Metapsychologie. Elle fut communiquée à Freud par le pasteur Pfister, très peu après la rupture Freud/Jung. Freud en recommandera la lecture, non seulement dans sa correspondance avec Abraham et Pfister, mais à partir de la 4ème édition des Trois essais... et au chapitre Suggestion et libido de la Massenpsychologie, lorsqu’il il redéfinit le concept de libido, objet de la résistance de Jung à l’édifice freudien et cause de son départ, auquel Freud répondit indirectement dans une lettre à Jones par,
“Celui qui promettra à l’humanité de la délivrer de l’embarrassante sujétion sexuelle, quelque sottise qu’il choisisse de dire, sera considéré comme un héros.”
Traduit de l’allemand par Petra Menzel et Micheline Weinstein
N. B. Or, quand j’ai lu « À l’ombre du père - Correspondance Lou Andreas-Salomé • Anna Freud », traduit par Stéphane Michaud, j'ai découvert que Nachamnnsohn avait alors été un analysant de Lou Andreas-Salomé. Mais en 1923, cette équipée avait pris fin. Ainsi, Lou Andréas écrit à Anna Freud en 1924 :
« Nachmannsohn est parti pour Dantzig. Auparavant, il m’avait rendu une visite qui m’a fait la pire des impressions. Il s’est en effet vanté ici de ce que ton père le tiendrait pour un psychanalyste majeur. Il lui aurait été (à ton père !) d’un considérable utilité. Il lui faudrait néanmoins le combattre, en raison des excès dont N. s’abstiendrait. Tout en parlant, il transpirait et postillonnait d’énervement. J’ignore le motif de sa colère ; que le diable l’emporte. » [p. 281, avec en note une remarque antérieure de Lou à Freud en 1922].
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