Psychanalyse et idéologie

Micheline Weinstein • Il n'y a pas de “nouvel antisémitisme”

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Il est plus facile d’élever un temple que d’y faire descendre l’objet du culte

Samuel Beckett • L'innommable

Cité en exergue au « Jargon der Eigentlichkeit » par T. W. Adorno • 1964

It is easier to raise a temple than to bring down there the worship object

Samuel Beckett  « The Unspeakable one »

Underlined in « Jargon of the authenticity » by T. W. Adorno • 1964

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Personne n’a le droit de rester silencieux s’il sait que quelque chose de mal se fait quelque part. Ni le sexe ou l’âge, ni la religion ou le parti politique ne peuvent être une excuse.

Nobody has the right to remain quiet if he knows that something of evil is made somewhere. Neither the sex or the age, nor the religion or the political party can be an excuse.

Bertha Pappenheim

point

ψ  = psi grec, résumé de Ps ychanalyse et i déologie. Le NON de ψ [Psi] LE TEMPS DU NON s’adresse à l’idéologie qui, quand elle prend sa source dans l’ignorance délibérée, est l’antonyme de la réflexion, de la raison, de l’intelligence.

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© Micheline Weinstein / 26 septembre 2015

1

 

Il n’y a pas de “nouvel antisémitisme”

 

Il n’y a pas de “nouvel antisémitisme”, auquel je préfèrerais par les temps qui courent la désignation de “anti-judaïcité”. Nous, ce nous partiel dont je considère - cela n’engage que mon point de vue - que Marceline Loridan-Ivens le représente, qui avons vécu au XXe siècle, qui habitons ce jeune XXIe siècle, savons, pour l’éprouver encore, que cette anti-judaïcité demeure identique à elle-même.

Ses manifestations seules diffèrent. Certes, les mouvements, disons pour faire bref, apparentés au terrorisme, la hurlent individuellement aussi bien que par ralliements.

Pour être plus précise, j’ai ajouté à mon regret de l’abandon du vocable “islamonazisme” : comme idéologie, c’est-à-dire comme intention, projet délibéré, puisque qu’effectivement manque à la sauvagerie le recours aux techniques d’une extermination industrielle.

Mais acceptons d’écouter dans les sous-sols de la sournoiserie, quand bien même désespérés nous ne voudrions pas, à toute force, l’entendre, nos voisins, la rue, celles et ceux qui s'affirment nos “amis”, les lapsus glissés dans les discours, certains groupuscules politiques, tous bien français de souche comme d’adoption sur deux ou trois générations, croyants ou agnostiques, la minorité toutefois non négligeable de juifs honteux de leurs lignées et non pas d’eux-mêmes ; acceptons d’assister, consternés, à leurs agissements, de les supporter, nous serons instruits.

Ma conclusion chronique : si nous ne devions plus parler avec les antisémites, nous n’échangerions plus avec grand monde…

 

2

 

Aux vociférations indignées dans les meetings, devant le Parlement, l’Assemblée nationale, à titre individuel…, deux maximes glanées au hasard :

 

La raison a beau crier ; elle ne peut mettre le prix aux choses. • Pascal

Du char, la plus méchante roue est celle qui crie toujours Proverbe français

 

3

 

Pour l’artiste atemporel

 

Une réponse à ce qu’évoquait Freud au sujet de la fin d’une analyse chez l’artiste [cf. par ex. en son temps, Gustav Mahler], une métaphore :

 

J’ai pu traverser la rue tout seul Michel Longuet

 

 

4

 

Message aérien de Nicole François

 

Israeli Salsa Congress

 

https://www.youtube.com/embed/hqW896wSW5k

 

 

ψ  [Psi] • LE TEMPS DU NON
cela ne va pas sans dire
© 1989 / 2015