© Micheline Weinstein / 16 mars 2015
      
    
    
       
    
    Méfaits
      de l’ignorance délibérée
      
  
    
       
    
    
       
    
    Si,
      lancée sur la dernière ligne aléatoire de mon grand âge, je persiste à écrire
      en ma signature et non en celle d’une institution à laquelle je serais
      affiliée, ce n’est qu’en tant que simple témoin
        de mon temps - cf. pour la mise en exergue d’un “Moi”, se reporter à
      mes observations à ce sujet sur la pièce jointe et sur notre site. En voici le
      processus : je suis héritière de déportés de France assassinés dans les camps
      de la mort, d’Allemagne, des pogroms de Russie, de Bessarabie, et probablement
      aussi d’ailleurs, je fus immergée dès mes 7 ans dans la psychanalyse qui, grâce
      à Jacqueline Lévy-Geneste de l’OSE, psychanalyste devenue titulaire de la SPP,
      m’a confiée, à 7 ans, à Françoise Dolto.
      
    
    Françoise
      Dolto m’a amenée, dès mes 7 ans à faire face courageusement à ma destinée,
      plutôt que me suicider, comme le firent ultérieurement, à l’adolescence ou jeunes
      adultes, nombre d’orphelins et de semi-orphelins héritiers directs de la
      déportation des Juifs, que j’avais bien connus lors de mon passage précoce dans
      les homes d’enfants et que j’ai côtoyés à l’extérieur pendant quelques années.
      
    
    L’histoire
      de ces héritiers de la déportation, disparus pour cause de détresse
      irréparable, figure sur notre site.
      
    
    Je
      suis areligieuse, ce qui ne retire en rien mon espérance en les “forces
      de l’esprit” de l’humain.
      
    
    Au
      plan professionnel, ci-jointe également ma demande de reconnaissance d’exercice
      de la psychanalyse sans acquitter la TVA imposée jusqu’alors à une analyste
      non-médecin déclarée au fisc, datée de 1988, établie sur dossier complet,
      entérinée cette même année par le Ministère de la Santé.
      
    
    Ces
      mises au point faites, il me faut revenir, vraiment à reculons, sur l’actualité
      médiatique.
      
    
    Les
      lectrices et lecteurs intéressés trouveront en pièce jointe le commentaire
      remarquable de Robert Samacher du phénomène médiatique Onfray, un “buzz”
      dit-on aujourd’hui, paru dans JForum le 12 mars 2015, intitulé « Onfray, un falsificateur
        dogmatique ».
        
    
    Je
      n’apporterai à cette analyse qu’une légère nuance. Samacher, de même qu’Émile
      Malet et tant de psychanalystes, pour illustrer le démolissage acharné de  Freud par Onfray, se réfère à la
      “pulsion de mort”.
      
    
    J’aurais
      trouvé plus exact le concept de “pulsion de destruction”.
      
    
    L’hypothèse
      de la pulsion de mort selon Freud, n’est pas me semble-t-il, le besoin
      irrépressible de tuer, psychiquement ou physiquement. Freud la désigne ainsi
      pour expliciter, chez chaque humain,
      “le retour à un état anorganique”, giron du “principe de plaisir” - qu’il
      m’arrive de désigner par “principe de flemme” -, lequel oppose une résistance
      véhémente à la mort. Autrement dit : en faire, consciemment ou
      inconsciemment le moins possible dans
        l’actuel, le présent, pour éviter
      le déplaisir, durer le plus longtemps possible…
      
    
    Émile
      Malet, ce matin 15 mars 2015, invité sur France Culture par Marc-Alain Ouaknin,
      attire notre attention sur la toute nouvelle mise en place d’un « Comité
      Freud », destiné à collecter, je cite,
      
    
    
       
    
    Un
      patrimoine documentaire qui appartiendrait à tous, serait protégé pour le
      bénéfice de tous, deviendrait accessible à tous… c’est l’ambition du programme
      Mémoire du monde de l’Unesco, quel meilleur mémorial pourrait-il lui être
      offert 
        
      
    
       
    
    J’en
      suis enchantée. En effet, en 2006 - j’étais encore parfois écoutée - lors de la
      campagne présidentielle, j’avais proposé (cf. sur notre site) que le prochain
      Président de la République, quelle que soit sa “sensibilité” politique, créée
      une fondation française en hommage à Freud, dans la perspective d’éduquer, d’enseigner,       à tous âges, sa conception de l’éthique, en vue de faire évoluer
      l’intelligence du terme “civilisation“.
      
    
    Je
      crains fort que l’Unesco, au su de sa position bizarre, laquelle pratique un
      amalgame plutôt dru entre le fait d’être Juif de par le monde (ça s’est trouvé
      comme ça) et Israël comme nation, traîne sans réponse en interminable longueur
      l’initiative du Comité Freud…
      
    
    Une
      deuxième minime nuance. Émile Malet se réjouit de l’accueil favorable de
      l’Amérique au Comité Freud, mais à New-York. Hélas, comme nous l’a démontré de
      tous temps l’Amérique, New-York n’est pas l’Amérique, New-york est New-York…
      
    
    ø
      
    
    
       
    
    Guerre fratricide déplorable entre philosophes
      
    
    
       
    
    Ah,
      la “fraternité” tant invoquée ! Ô, négligence devant la jalousie, les
      rivalités infantiles meurtrières, manifestes ou travesties, entre frères et
      sœurs, fixées au cours de l’étape œdipienne, ancrées au long de la vie entière…
      génitrices du “narcissisme des petites différences”, autrement dit, de tueries
      incessantes, de fanatismes, d’obscurantismes, mais aussi… d’indifférence,
      laquelle est une arme de défense comme une autre, en plus hypocrite…
      
    
    Allons-y,
      surmontons notre propre résistance et revenons à l’Onfray de 2015, dont j’écris
      ce que je pense des thèses qu'il avance depuis 2005 (cf. sur notre site). Pour ne citer
      que mes récentes contributions sur le sujet entre 2010 et 2015 :
      
    
    
       
    
    « Au-delà du principe de
      plaisir »
      
    
    http://www.psychanalyse.et.ideologie.fr/livres/audela.sept.2010.html
      
    
    
       
    
    Note liminaire à « À propos
      du Professeur Onfray »
      
    
    http://www.psychanalyse.et.ideologie.fr/courrier/onfray.26.08.12.html
        
    
    
       
    
    Freud, Françoise Dolto… à l’aune de la calomnie
      
    
    http://www.psychanalyse.et.ideologie.fr/livres/calomnie.freud.dolto.html
      
    
    
       
    
    Commentaires de « Résistances à la psychanalyse » 2014-2015
      
    
    http://www.psychanalyse.et.ideologie.fr/com_resist.html
      
    
    
       
    
    Si
      j’ai indiqué ces références et proposé en pièce jointe l’un de ces textes,
      c’est pour éviter de me répéter indéfiniment…
      
    
    Nous
      assistons depuis une dizaine d’années à une guerre d’influence
      idéologico-politico médiatique, une guerre de prépondérance de pouvoir
      intellectuel, de philosophes français qui n’ont rien trouvé de plus pertinent, plutôt
      qu’analyser le contenu d’une œuvre, que s’entendre sur une visée commune, démolir
      l’homme Freud autant que sa théorie, Freud initiateur (définition : étant le premier à ouvrir un domaine nouveau
        à la connaissance humaine) de
          la psychanalyse, dans l’intention délibérée de mieux s’étriper publiquement et
          mettre en avant leur nom. Nous nous demandons d’ailleurs pourquoi. Et pourquoi
          aussi, Onfray ne s’est pas attelé à une biographie
          moderne, celle de Lacan. A-t-il craint d’être poursuivi en justice par l’exécuteur
          testamentaire de Lacan, coutumier de la chose ?
          
        
    La
      philosophie n’est que l’une des disciplines théoriques, certes digne du plus grand intérêt, non étrangère à la psychanalyse,
      néanmoins latérale, périphérique, puisqu’elle ne se préoccupe pas de praxis, et dont ces philosophes, s’étant
      délibérément exonérés d’une analyse personnelle - laquelle exige du courage -,
      ignorent tout.
      
    
    Or,
      les auteurs de ce grabuge, de même d’ailleurs que nombre de psychanalystes
      eux-mêmes, se gardent de lire Freud.
      Si Onfray a “tout lu” Freud comme il le prétend (!) pendant son adolescence
      (cf. son entretien très consensuel avec Jacques-Alain Miller dans « Philosophie
      magazine » du 21 janvier 2010, n° 2782, intitulé « Pour en finir avec
      Freud »), il a oublié sa fonction de chargé d’enseignement, qui me
      semble-t-il consiste à rafraîchir, réactualiser ses connaissances de jeunesse,
      de sorte de pouvoir transmettre, à la cinquantaine, l’évolution de sa pensée.
      Selon la tradition, les chercheurs / professeurs, dans toutes les disciplines,
      ne s’économisent pas une lecture renouvelée, permanente, des textes fondateurs,
      qui leur permet de commenter devant leur audience le mûrissement de leur
      réflexion.
      
    
    En
      cela, voici qu’aujourd’hui Luc Ferry, subjugué, emboîte le pas à son [sic]
      “camarade Onfray”. Ainsi, dans Le Figaro des 14-15 mars 2015, fort de détenir
      la vérité du philosophe, écrit-il du mythe d’Œdipe : “C’est cela le thème de l’Œdipe roi de Sophocle, et l’interprétation de
        Freud est aussi fausse que superficielle…”
      
    
    Par
      contre, je maintiens, comme je l’ai déjà écrit, qu’Onfray ne connaît rien à la
      théorie freudienne, pas plus qu’à la clinique psychanalytique, et n’a surtout
      jamais ouvert un tome de la volumineuse correspondance de Freud. Sans doute
      a-t-il étayé ses thèses à partir de biographies, publications, potins salaces,
      sciemment malveillants…
      
    
    S’il
      s’était intéressé aux échanges de lettres, ne serait-ce qu’entre Freud et
      Ferenczi, Arnold Zweig, Binswanger, Eitingon, le Pasteur Pfister… plutôt que
      calomnier Freud, le traiter de “collaborateur des nazis”, âpre au gain - comme
      sont les Juifs, cela va de soi -, il aurait su que sa remarque sur la Gestapo
      était, selon l’expression de Peter Gay, d’une “ironie sardonique”, l’humour
      juif étant la réponse, fréquente chez Freud - cf. « Le mot
      d’esprit… » - devant la désespérance ; s’il avait lu les
      auteurs précités, aurait-il relevé qu’à propos de son « Moïse », qu’il
      avait sous-titré un temps « Roman historique », Freud se montrait plus que dubitatif sur sa fiction et
      écrivait “Je ne suis pas en mesure de
        garantir la véracité de mes suppositions”… ?
        
    
    Aurait-il relevé que Freud, jusqu’à ce qu’il soit dépossédé, contraint de quitter Vienne, outre la nécessité de pourvoir au bien-être familial élargi, avait toute sa vie assuré une pension régulière à ses élèves en cours d’études, à des ami/e/s, non fortunés ? Onfray aurait-il retenu que Freud écrivait : “Je suis las de devoir gagner de l’argent…” ? Aurait-il relevé que les saillies de Freud sur l’argent ne s’appliquaient qu’à des analysants américains opulents ?
    Trois des sœurs de Freud, et probablement d’autres de ses collatéraux de la Mitteleuropa furent assassinés, elles gazées, dans les camps de la mort. Onfray aurait-il lu, ne serait-ce dans la biographie approfondie, rigoureuse, de Freud par Peter Gay, avec références, commentaires, renvois méticuleux à la correspondance, extraits de lettres, dans celle d’Anna Freud par Elisabeth-Young-Bruehl, les inquiétudes de Freud sur le sort de ses vieilles sœurs ? Les multiples démarches de Marie Bonaparte et de ses relations internationales pour obtenir leurs visas de sortie d’Autriche, restées vaines ? Anna n’apprit l’assassinat de ses tantes qu’en 1946. Depuis le 23 septembre 1939, Freud n’était plus.
  
Bien
      que cela ne porte atteinte à la justesse de son analyse des masses humaines, de
      mon côté, je me suis toujours interrogée sur le besoin qu’avait eu Freud de
      trouver une noble origine, vérité historique dit-il, à un premier Moïse
      non-Juif, à Shakespeare…, et rejoins  à ce sujet les fines appréciations de Peter Gay. Jusqu’au
      « Moïse… » en effet, Freud avait bâti sa théorie à partir de l’analyse
      de la structure du rêve - travail dont les analystes lacaniens se dispensent de
       pratiquer depuis près d’un demi-siècle -, en même temps que du mythe d’Œdipe
      et ce, pour décrire en quoi consistait le noyau de la névrose.
      
    
    Or
      que pensait alors Freud des mythes :
      
  
    
       
    
    Les mythes sont des satisfactions symboliques dans lesquelles le regret
      de l’inceste s’épanche. Ils ne constituent pas la commémoration d’un événement.
        
      
    
       
    
    Et
      voilà que le temps passant, il privilégiait la vérité historique, soit la vérité
        vraie ? Qu’il substituait le réel, c’est-à-dire ce qui est dégagé de
      la subjectivité du sujet, au symbolique, à la métaphore ? La quête de ses
      propres origines ne l’avait-elle jamais quitté ?
      
    
    Une
      autre de mes réserves porte sur la femme en tant que telle. L’homme Freud
      convenait honnêtement ne pas comprendre grand-chose à la femme et en effet, à
      lire sa correspondance, nous nous apercevons qu’il pataugeait… pour finir
      rapidement et toujours aussi honnêtement par confier la question de la femme
      aux psychanalystes femmes. Il semblerait que sa sympathie pour les femmes était
      assez caractéristique de celui de la plupart des hommes en général, intégrés au
      milieu auquel lui-même avait accédé, qu’elle s’adressait de préférence à celles
      issues de la bourgeoisie cultivée ainsi que de l’aristocratie…
      
    
    “Pour
      en finir” avec les contempteurs, et de Freud et de celles et ceux de toutes
      extraces, toutes provenances, toutes conditions, de toute liberté de penser et
      de la dire, qui n’ont pas l’heur d’être sélectionnés par ce que l’on appelle,
      plus ou moins proprement des élites - cf.
        = Milieux
          restreints d'une société dont les membres s'arrogent le droit de juger des
          choses de l'esprit, de faire et de défaire les réputations -, le 9 mars 2015, après avoir franchi une
            accumulation de contretemps sévères, j’écrivis les courriers suivants à l’une
            des responsables de la transmission au sein d’institutions juives et à
            Élisabeth Roudinesco :
            
          
    
       
    
    Chère ***
      
    
    
       
    
    C’est en lisant Le Figaro de samedi 07
      mars, dans lequel une demi page retrace le parcours de l’épouse du petit-fils
      de Lacan (d’un premier mariage), que je viens enfin, dans mon grand âge, de
      conclure à une réalité devant laquelle, effectivement, jusqu’ici un petit
      espoir nichait encore...
      
    
    Sans origine décelable, désertée par
      mon dernier étai depuis 2010 pour cause de décès, sans plus de cooptation
      mondaine - j’ai analysé les motifs de cet état de faits, dont celui de se tenir
      éloignée des choses médiatiques, appliqué à une (au singulier) héritière de la déportation dans un texte qui figure sur notre
      site -, j’ai certes peu de chance simplement d’être écoutée comme témoin de mon
      temps, et selon un terme de valeur, pour mon seul mérite. Ce dernier souffle d’espoir
      a été balayé par le net rejet des institutions juives et autres, notamment “psys”,
      de s’intéresser à la Lecture / Spectacle « À la bonne adresse », d’aider
      à sa diffusion.
      
    
    Toute ma vie de 47 ans de travail
      jusqu’aujourd’hui, j’ai entendu - et aussi plus récemment Laure, responsable
      artistique de la Compagnie Le GrandTOU -, émanant de délégués culturels,
      intellectuels, professionnels, des propos vulgaires que l’intention d’ignorer
      ne justifiait nullement, que rien d’ailleurs ne justifie en général.
      
    
    Côté “psys ”, depuis des dizaines
      d’années, je m’étonne des publications, des colloques, conférences,
      expositions, de la démarche des chercheurs, des interprétations, relatifs aux
      conséquences psychiques de la déportation auprès de ses héritiers directs et
      indirects.
      
    
    L’ancienne Directrice générale de
      l’OSE, Vivette Samuel, de 1942 jusqu’à sa fin d’exercice en 1985, en avait
      précieusement collecté les archives depuis sa fondation, lesquelles retracent
      l’itinéraire de chaque enfant de déportés juifs revenus ou non. Les
      observations sur le psychisme de chaque enfant d’alors, puis sur son évolution
      dans le temps, ainsi que les témoignages d’éducateurs, de psychologues, de
      psychiatres, y sont recueillies, dont ceux, perspicaces, remarquables, du Dr Irène Opolon, élève d’Eugène Minkowski, tous deux et avec d’autres courageux
      relais dans un réseau de résistance et de sauvetage d’enfants. Il est loisible
      de rencontrer Irène Opolon en se reportant à l’adresse suivante :
      
    
    
       
    
    http://www.ose-france.org/wp-content/uploads/2011/06/OPOLON-2.pdf
      
    
    
       
    
    Les archives de Vivette Samuel sont
      empilées dans un département des Archives nationales à Amiens, soit 40
      cartons : ils n’ont jamais été ouverts.
      
    
    Par ailleurs, ainsi que je l’ai écrit à
      Élisabeth Roudinesco (cf. ci-dessous), j’ai été affligée que la branche culturelle
      du FSJU, reliée à la Fondation pour la Mémoire de la Shoah, invite Onfray à un
      débat sur l’antisémitisme, auquel participe également Serge Klarsfeld.
      
    
    La météo n’est donc pas très lumineuse…
      
    
    Micheline W.  
      
    
    ø
      
    
    
       
    
    À Élisatbeth Roudinesco
      
    
    
       
    
    Message 09/03/2015 08:42 à Élibeth Roudinesco + copie à Klarsfeld.
      
    
    Sujet : FW: Onfray
      
    
    
       
    
    Il y a 9 ans, je me suis inquiétée de
      l’évolution des déclarations d’Onfray, résultat, je me suis fait violemment
      taper dessus par l’extrême-gauche antisémite au prétexte d’antisionisme, et
      récuser par vous-même, chère Élisabeth.
      
    
    La déclaration de Manuels Valls était
      maladroite. Sensible à la liberté d’expression, ce n’est pas la teneur des
      propos d’Onfray que j’aurais indexée, mais le fait que Manuel Vals nomme publiquement un philosophe
      ouvertement antisémite, référent passager d’Onfray, auquel ainsi il fait une
      pub efficace, en opposition à un autre, qu’il honni et qui se trouve être juif,
      tous trois médiatiques, et instille ainsi les noms, donc les idées, dans les
      esprits.
       
    
    N’aurait-il pas été préférable que
      Manuel Vals intitule une réponse du style : “Ce
        n’est vraiment pas le moment”, tout en argumentant brièvement le fond,
      l’intention de la chose ?
      
    
    J’ai été affligée que la branche culturelle
      du FSJU, relié à la Fondation pour la Mémoire de la Shoah, invite Onfray à un
      débat sur l’antisémitisme, auquel participe également Serge Klarsfeld.
      
    
    Certes, Onfray n’émets pas que des
      contre-vérités, loin s’en faut, il se trouve que je fais volontiers écho à bien
      des thèmes qu’il aborde, seulement, comme nombre de ses prédécesseurs
      philosophes illustres - Kant, Hegel, Proudhon…, auteurs d’essais spécifiques
      antijuifs - ses références se limitent à une condition : que n’y apparaissent
      pas des noms juifs, tel celui de Moses Mendelssohn, co-promoteur des Lumières…
      
    
    
       
    
    Micheline Weinstein
      
    
    ø