L’humour selon Freud et François Perrier
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« Petit glossaire des concepts freudiens selon François Perrier », recueillis par Micheline Weinstein
Freud • “L’humour a non seulement quelque chose de libérateur, de proche en cela de l’esprit et du comique, mais de plus, quelque chose de magnifique et d’émouvant, traits qui ne se retrouvent pas dans ces deux derniers modes, lesquels sont des produits de l’activité intellectuelle, dans le but d’acquérir un surcroît de plaisir. Le magnifique tient évidemment au triomphe du narcissisme, à l’immunité du Moi victorieusement affirmé. Le Moi se refuse à se laisser entamer par les contraintes de la réalité, à se laisser imposer la souffrance, il résiste fermement aux atteintes des traumas causés par le monde extérieur, dont il montre de plus qu’ils peuvent devenir des agents d’un surcroît de plaisir. Ce dernier trait est la qualité essentielle de l’humour.”
Francois Perrier • Humour - Rien de plus désintéressé. Ne va pas sans une critique libre de soi-même. L’humour est aussi un dévoilement de l’objet sous un autre jour, mais dans une pudeur, une réserve, une contention qui n’est pas celle du comique avec ses effets de cirque, ses chutes répétées. L’éthique de l’analyste est de ce côté-là.
Ironie - Toujours un jugement qui fait toujours une victime.