© Micheline Weinstein / 1er août 2006
Le mot fanatisme
Il se définit ainsi, selon le Grand Usuel Larousse,
Fanatisme (de fanatique, lat. fanaticus, en délire). Dévouement absolu et exclusif à une cause qui pousse à l'intolérance religieuse ou politique et conduit à des actes de violence.
Fanatique. Qui est emporté par une ardeur excessive, une passions démesurée pour une religion, une cause, un parti, etc. : Massacres causés par des fanatiques.
Ce n'est pas tant une guerre contre le Hamas et le Hezbollah, qui ne stigmatisent que deux groupes intégristes, qu'est obligé, une nouvelle fois, sur provocation, de mener Israël. C'est une guerre contre le fanatisme, que ces deux organisations représentent activement, et qui implique le terrorisme. Le terrorisme, le fanatisme, ne respectent pas les lois de la guerre régulière, dans des bâtiments, des zones militaires, d'où ont été éloignés, par un espace de sécurité, toute population civile et, en tout premier lieu, les enfants.
Nous le savons, nous qui cotisons sur appels d'urgence d'institutions de toutes sortes et toutes appartenances, afin de continuer à mettre en place des colonies de vacances dans le centre d'Israël jusqu'à la fin de la guerre, pour les enfants des villes et villages du nord où tombent les missiles.
Le fanatisme pousse à commettre des actes qui sont contraires aux lois de la guerre. Rapts, otages, attentats, suicides et non suicides, installations de quartiers généraux des miliciens dans des habitations civiles, comme du temps, déjà, d'Arafat, et bien avant ; exposition des enfants aux balles perdues en les poussant en première ligne à jeter des pierres - et sur les enfants n'est-ce pas, on ne tire pas - massacres sous les bombes d'enfants non protégés car non évacués des lieux et bâtisses civils, et propension à exhiber les morts, surtout les enfants, pour montrer combien l'on est victime.
Que s'est-il passé en cette fin juillet 2006 et comment cela s'est-il tramé pour que ça se déclenche ? Car il ne s'agit manifestement pas d'un embrasement impromptu, improvisé, soudain.
Sharon eut juste le temps de créer son parti avant de quitter définitivement et brutalement la scène publique.
Le gouvernement israélien est pour la première fois depuis des décades, un gouvernement civil, détaché de l'aura militaire d'un Général fameux, premier Ministre de surcroît, c'est-à-dire responsable des actions de l'armée, pour le meilleur et parfois moins, dont les années d'occupation du Liban.
C'est alors que, presque conjointement, les provocations ont surgi au sud et au nord d'Israël, de sorte de mobiliser l'armée israélienne régulière ainsi que les réservistes, sur les fronts terrestres, maritimes, aériens.
Que Hezbollah, Hamas, soient soutenus par l'Iran, avec son chantage au nucléaire, par la Syrie et par quelques autres, cela est clair, reconnu, clamé, hurlé.
Qui leur fournit les armes ?
Le projet de cette double offensive, au sud et au nord, a été mûri, organisé, les fanatiques, cette fois, disposent d'un arsenal performant considérable.
Si la finalité de ce projet n'est pas de parvenir à la destruction de l'État d'Israël, de quoi d'autre s'agit-il alors ?
Comment un tel projet est-il négociable, et que fait-on dans ce cas-là ?