Psychanalyse et idéologie

Psi . le temps du non

Des Zélites • De l’écologie psychique

Ø

Il est plus facile d’élever un temple que d’y faire descendre l’objet du culte

Samuel Beckett • « L’Innommable »

Cité en exergue au « Jargon der Eigentlichkeit » par T. W. Adorno • 1964

It is easier to raise a temple than to bring down the worshipped object

Samuel Beckett • « The Unspeakable one »

Underlined in « Jargon of the Authenticity » by T. W. Adorno • 1964

Ø

Personne n’a le droit de rester silencieux s’il sait que quelque chose de mal se fait quelque part. Ni le sexe ou l’âge, ni la religion ou le parti politique ne peuvent être une excuse.
Nobody has the right to remain silent if he knows that something evil is being made somewhere. Neither sex or age, nor religion or political party is an excuse.

Bertha Pappenheim

point

© Micheline Weinstein 

Début Novembre 2009

Des Zélites

De l’écologie psychique

 

En tout dernier lieu, nous ne devons pas oublier que la relation analytique est fondée sur l’amour de la vérité, autrement dit sur la reconnaissance de la réalité, et exclut tout faux-semblant et toute imposture.

Freud

Écologie • Science des relations d’une espèce vivante avec son milieu et avec les autres espèces vivantes.

Grand Usuel Larousse

 

L’“amour de la vérité” est pour Freud, en langage courant, ce qu’il nomme, par ailleurs, Psychanalyse en tant que démarche fondamentalement scientifique.

Ce pourquoi nous regrettons que le département d’études nommé « Sciences Humaines » se soit substitué à celui que l’on désignait autrefois par « Sciences   Expérimentales », lesquelles permettraient au plus juste, nous semble-t-il, l’énoncé possible d’une “écologie psychique”.

L’“amour de la vérité”, pour la science, est à l’opposé de La vérité, vérité absolue, que seul Dieu représente et détient.

Freud ne manquait jamais de souligner que le - ou la, restons dans le masculin singulier qui, selon Perrier, était en français le seul neutre proposé -  psychanalyste devrait plier, se “soumettre”, avec la modestie du chercheur scientifique, devant ce que nous enseigne, pas à pas, l’expérience, l’étude, l’observation, avec leurs ratés, leurs embûches, les espoirs qu’elles portent en elles, des énigmes infinies - et inestimables -  de la psyché, et qui aboutissent parfois à l’émergence de points de vérité sans conteste, de reconnaissance de la réalité, autrement dit du présent indiscutable, concret, depuis que l’humain est en mesure de nommer.

C’est ainsi que la recherche de la vérité dans l’étude des cheminements de la psyché, à l’image de la démarche scientifique, dans sa dynamique, telle l’œuvre d’art de toute une vie, demeure à jamais inachevée.

Les écueils que rencontre la psychanalyse, dans sa relation avec l’Histoire du monde où l’humain évolue depuis si longtemps, sembleraient dûs à des fixations infantiles invariantes, que sont, quand elles se dissolvent mal, la jalousie, la rivalité, la haine de l’autre qui, c’est un piège de son imaginaire,  occuperait une place, réduirait l’“espace vital” dont l’humain se croyait, dans leur totalité, le seul détenteur.

Curieusement, plus l’autre est proche - de la mère, du père, de leurs substituts topologiques ou géographiques - plus la haine est tueuse, Freud désignait ce phénomène par « Narcissisme des petites différences ».

Prenons un exemple du « narcissisme des petites différences » : Lacan. Le théâtre de Lacan, pour ne pas dire le [mélo]drame, son “autre scène” publique, assez pathétique, fut qu’à la différence des auteurs véritables qu’il jalousait dans les disciplines majeures de l’art, des sciences et de la philosophie, qu’il n’a rien inventé. Il n’a pu, par un tour de passe-passe langagier extraordinairement cultivé bien qu’obscurantiste, emprunté à celui de Heidegger, que réduire la psychanalyse à un dandysme pour Café de Flore, d’où son succès médiatique en forme d’OPA intellectuelle sur la discipline.

Par contre, en regard de Freud, nous pourrions avancer que Lacan éprouvait un “narcissisme des grandes différences”, voire des incompatibilités, parfois radicales.

De telle sorte - et en cela l’histoire de la vie quotidienne tout autant que les événements successifs de la Grande Histoire en témoignent - que l’humain est davantage poussé vers la fuite en avant, sa conscience chassant d’un violent coup de balai, pour ne pas les voir ni s’en sentir co-responsable, hors du présent, autrement dit de la réalité, les horreurs collectives ou individuelles qu’il s’inflige réciproquement.

Bien souvent, l’on attribue à ces comportements de fuite en avant éperdue, de dénégation de la réalité de ce qui se passe sous nos yeux et résonne fort à nos oreilles, le vocable d’“indifférence” au destin d’autrui. Pour Dolto, ce serait un grave abus de langage, l’indifférence - excepté, dans le domaine de certaines pathologies où l’indifférence est un fait - étant le contraire de l’amour et non pas la haine, car, dit-elle, il faut être capable d’aimer pour pouvoir haïr. Du fait que, dans l’ensemble, l’être humain est doué d’émotions complexes, qui s’animent initialement, à l’aube de sa vie, auprès des plus proches, et se répéteront plus tard à l’identique, transférentiellement, en s’adressant à des amours, amitiés aussi bien que de haines extérieures au terreau familial d’origine.

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Après quelques réflexions sur une possible écologie psychique, venons-en au retour d’une expression “tendance”, parmi les fatras qui se concurrencent actuellement : “les élites”.

Ah ! Les Zélites ! Qui sont-elles en face de nous, pauvres plébéïens, simples citoyens, innocents béotiens, nous les exclus de l’élitisme ?

Sont-ce les tous récents nombreux bénéficiaires de la Légion d’Honneur, les égéries de l’Académie Française, les immortels du Musée Grévin, les abonnés du Who’s Who, les coteries, sont-ce ceux, sans le moindre scrupule ni la moindre vergogne, affamés d’argent et de pouvoir, dont certains furent qualifiés de “voyous”, sont-ce les petits et grands escrocs, sont-ce les intellectuels courtisans de toutes obédiences, sont-ce les “débauchés volontaires” qui s’empêtrent dans de confuses auto-justifications ?

Il est devenu impossible d’exercer son esprit critique sans être taxé de suppôt de Marine Le Pen et, partant, excommunié de la pensée unique. Être “in” c’est s’entr’interpeller à coups d’insultes sur la personne privée, se garder de reconnaître les qualités, négatives et positives, de Marine Le Pen, tout est à jeter aux ordures, la femme avec, son intelligence, son humour y compris.

Cela, semblerait-il, est politiquement imprudent.

Contre quoi, dispensés de s’afficher Front National, il deviendra bienséant pour électeurs, amnistiés d’avance, de se ranger hypocritement derrière des brouets inspirés des théories de l’extrême-droite que touillent les actuelles zélites. 

J’ai relevé dans « Marianne » de cette semaine, deux articles intéressants et un court billet. L’un de Denis Tillinac, intitulé « Retour sur l’affaire Mitterand », où l’auteur - sera-t-il étiqueté désuet, bien qu’il précise n’être “ni un beauf poujadisant, ni  parangon de vertu” -  revient sur le nécessaire maintient de “fonds de morale élémentaire” ; le deuxième, « Quelle  opposition pour demain » dont l’auteur Manuel Valls, considéré comme de “sensibilité politique” différente du premier, pense que l’épreuve des écarts éthiques actuels par le pouvoir en place “offre à la gauche l’occasion unique de redéfinir une morale républicaine”.

Nous assisterons bientôt  au dénouement du procès contre Jacques Chirac, lequel n’a commis aucun délit pénal, il a seulement agi comme l’ont fait avant et le font après lui tous les Maires de France, autrement dit concéder des passe-droits et favoriser des amis provisoires ou définitifs, en leur ayant attribué des logements de la Ville de Paris, et des emplois fictifs dont il reste à prouver qu’ils le furent.

L’argument selon lequel il faudrait laisser Jacques Chirac en paix “parce qu’il est vieux” est hideux, qui ravale bassement les qualités d’un homme, quels que soient les accords ou désaccords personnels que chacun entretient avec elles, du seul Président en exercice ayant reconnu publiquement, avec une sincérité qui ne peut être mise en doute, la responsabilité du régime de Vichy sous la direction de Pétain et de ses adulateurs pendant l’Occupation.

Alors Papon qui, lui, s’était volontairement associé à un crime contre l’humanité, protégé pendant 20 ans par la grâce du pouvoir occulte d’un Président de la République, était-il, depuis un demi-siècle, trop “vieux”, pour qu’il fût jugé ?

Le troisième, le court billet relevé dans « Marianne», est signé R. D.

Icelui écrit que l’épouse du président, “exfiltrée de la gauche caviar” serait “dans le viseur de l’extrême-droite”. L’expression “gauche caviar” est tout de même étrange depuis le temps qu’elle traîne en longueur. Les deux termes “gauche” et ”caviar” ne sont-ils donc pas antinomiques ? Les “grands” commis “gauche caviar” de l’État, pour certains “débauchés volontaires” depuis deux ans et demi, plutôt fortunés et n’ayant pas toujours été très regardants sur les finances publiques sont-ils sincèrement de gauche ou sont-ils des reprensentants de vues plutôt snobs de l’esprit ? Pour le moins, quand nous avons face à nous un homme ou une femme authentiquement calé “de droite” , sait-on clairement à qui nous avons à faire, ne nous trompons pas d’adversaire !

Bref, Monsieur R. D. déplore la potentielle cible de l’extrême-droite, après Frédéric Mitterand, que serait Carla Bruni, amie des arts et des lettres, de son aréopage “pipeul” mondain, instigatrice auprès de son mari de l’OPA sur les programmes culturels, manifestations et information, média presse, France-Culture, T.V., édition... , qui tournent en boucle. C’est pourtant incontestable. 

Je n’ai pas bien saisi l’intérêt ni l’objectif de ce billet.

Il est de mode, pour les présentateurs d’émissions culturelles radio et télévision, de présenter leurs invités par : Nom, Prénom, auxquels succède, “Vous êtes... ”, titres universitaires, journalistiques, auteurs de publications, de manifestations artistiques... Quel bizarre procédé ! C’est comme si le présentateur savait, mieux que l’intéressé, qui est son invité.

Cela donne parfois aux psychanalystes une impression, non seulement de snobisme, mais d’étrangeté, eux qui, un par un, au long de chaque analyse individuelle, s’ils découvrent et apprennent à solidifier la consistance de leur désir, autrement dit de ce qu’ils feront de leur vie, sans concession éthique - “Wo es war, soll ich werden“ de Freud -, ne saurons par contre, modestement,  jamais qui ils sont.

Pour les croyants religieux orthodoxes, Dieu seul sait qui Il est - Je suis celui qui suis.

Pour Freud, qui était non-croyant en un dieu, la croyance, faut-il le préciser, n’étant pas la foi, il ne fut amené à dire publiquement “je suis... ” que dans les seules circonstances où il fût tenu de répondre : je suis Juif.

Il semblerait - pour faire bref et sans empiéter sur l’un ou l’autre domaine de la théologie que je ne maîtrise pas - que ce qui distinguerait un religieux orthodoxe juif d’un laïc juif, tel Freud, petit-fils de rabbin, serait que, depuis que l’humain manie cet outil à lui seul consenti qu’est le langage, oral et écrit, serait que tout Juif, masculin ou féminin, porte en lui sans même en avoir conscience, l’amour de l’étude du texte, du “tissu”, de la “trame”, sous toutes leurs formes,  de la recherche toujours inachevée du savoir, ainsi que, chacun à sa mesure, sa transmission.

Pour un religieux orthodoxe, cette recherche du savoir, dont Dieu seul détient la clef, est obligatoirement “cadrée”, plombée par le rituel, prescrit par l’institution pour limiter la disponibilité d’exercer librement sa pensée, voire de rêver.

Que Freud ait, à la lumière des créations linguistiques de magnifiques hystériques, cherché à décrypter le langage tabou de la sexualité, voilà qui fit scandale à un point inégalé tel que, de nos jours encore, l’exhibition réelle tous azimuts des pratiques sexuelles et de la vie privée, s’est substituée à la connaissance de la théorie de la sexualité de Freud, laissant peu à peu dépérir les notions de richesse des créations de l’imaginaire de même que d’accès au symbolique.

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J’aurais souhaité pour terminer ré-aborder, en ces temps d’“identité nationale”, la question lancinante de l’inguérissable xénophobie, mais là encore je me garderai d’empiéter sur le terrain d’autrui et m’en tiendrai à ce que je connais d’expérience depuis l’hiver le plus froid de la guerre, l’antisémitisme.

Encore que l’un ne se pratique pas sans l’autre, c’est ce que j’essaie, la plupart du temps en vain, d’expliquer à ceux et celles de mes contemporains sexués de tous âges, conditions et provenances.

J’ai lu très récemment et quasiment le même jour, à la fois dans un Bulletin interne largement diffusé et dans une Newsletter quotidienne que, respectivement, lors d’une commémoration et lors d’une interview, Madame Égérie et Monsieur Économiste/Écrivain/Banquier, re-déclaraient publiquement qu’ils ne permettaient à personne de dire que la France était encore antisémite.

Il est possible que ces personnalités ne se commettent qu’exceptionnellement - ou alors dans des lieux prestigieux un peu excentrés lors d’événements bien précis -, au-delà, à l’Ouest, du 7e Arrt de Paris. Certainement pas dans les XIXe, XVe et quelques autres.

Je ne peux pas ne pas évoquer le fait d’avoir dû trouver impérativement une autre résidence, après avoir été virée du XIVe Arrt en 2003, où je vivais et travaillais depuis 27 ans, par des propriétaires indélicats, qui existaient deux étage au-dessous de l’appartement que j’occupais. Je passe sur les détails, civils et délictueux, qui figurent sur notre site, si cela intéresse, dans un texte, si cela intéresse en anglais, intitulé « A French Antisemitism ». Je n’en détacherai que cette bizarrerie exemplaire : le mandataire de ces bailleurs d’alors m’avait expressément demandé de lui donner mon étoile jaune pour sa collection d’objets glanés de la 2e Guerre Mondiale, mais, avait-il précisé, la vraie.

Ayant été élégamment, autrement dit, vulgairement, brutalement, diagnostiquée, selon la coutume de moult gens de loi, lesquels ne se gênent pas pour emprunter au vocabulaire d’une profession qui leur est étrangère, par l’avocat célèbre qui m’avait été conseillé - paix à son âme - censé défendre mes intérêts, j’en fus, et l’association que j’ai créée voici plus de 23 ans avec, bien que le mandataire ait été officiellement reconnu “grand malade”, pour mes frais - énormes -, et une expulsion, avec menace d’envoyer la police si nous ne dégagions pas à telle date.

Cela dans un pudique et épais silence, un isolement total de la part de mes collègues et [faux-]amis, autant que de celle d’institutions auprès desquelles je cotisais depuis au moins un quart de siècle, parfois plus. “On” ne me connaissait pas, je n’existais pas, le travail de publications papier, puis sur site, de notre association non plus - dont l’édition par nos soins d’environ 200 analystes, pour certains avant qu’ils ne trouvent éditeur.

À l’exception d’une collègue et [fausse-]amie, laquelle m’a gentiment déclaré à coups de mitraillette : “Il y a l’appartement de mon ami un tel, mitoyen - Bd Raspail - qui se libère, mais je ne t’en passerai pas les coordonnées, je ne veux pas que tu me fasses de l’ombre”, et puis : “Ah ! Ah ! Te voilà SDF !” 

Grâce à l’aval solide d’un fonctionnaire de hauteur hiérarchique intermédiaire comme il se qualifie lui-même, c’est-à-dire juste en deça du Haut-Fonctionnaire de l’État, nous avons donc pu, et ce ne fut pas facile, migrer dans le XVe.

Et voilà que “ça” a recommencé illico, exactement pareil, ici, à ceci près, que ce fut en plus vulgaire encore, l’immeuble n’étant occupé que par des locataires qui ne savent ni ne veulent, a-minima, se retenir. Parmi eux, émergèrent des meneurs, plus précisément une chef d’orchestre à ragots, ancien professeur de son état, une “Pétain en jupons”, d’autant plus franchouillarde qu’elle est fille française d’immigrés de la petite Europe il y a 3 générations, dédouanée de ses agissements et propos, de ceux qu’elle inspirait autour d’elle et dans tout le quartier, encouragée et soutenue par le cabinet gérant que j’avais eu l’impudence de qualifier de “marchand de sommeil”.

Le plus remarquable est que la “cabale”, ainsi que l’a appelée une juriste bénévole du PAD, est formée d’exécutants sexués, homosexués, hétérosexués, de tous âges et toutes conditions, non pas “étrangers”, mais de braves autochtones, bien “identité nationale”, qui, sans le moindre malaise, imputent leurs agissements incivils et délictueux, accompagnés d’injures et menaces verbales physiques, gestes à l’appui, d’une violence, une brutalité, incroyables, de jour comme de nuit, également contre les personnes privées et professionnelles de mon entour croisant par ici, à coups de diffamation, notamment envers les enfants, aux locataires de provenances maghrébine, copte, aux jeunes, en couple ou pas, français ou non, aux femmes supposées seules de préférence ainsi qu’à quelques hommes supposés seuls, des artistes - faut-il être imbéciles, nous n’allons tout de même pas vivre notre vie privée dans un tel marigot, laquelle naturellement se passe bien loin d’ici ! -, à des “vieux”, et j’en oublie à coup sûr...

Tenter de raisonner ces gens, patiemment, par tous les moyens civilisés à disposition, y compris les textes de loi, s’est avéré non seulement stérile, mais au contraire de l’effet attendu, a redoublé, jusqu’aujourd’hui encore, les indiscrétions brutales et une violence intentionnelle maniaques.

Bref, de nouveau, police et, cette fois, avocate rompue au pénal - Bobigny - comme au civil.

La procédure étant en cours, elle nous évitera ici un exposé public des détails de cette banale affaire de xénophobie.

Je ne donnerai ci-dessous qu’un exemple en images, le plus nauséeux qui soit en ce début de XXIe siècle, de dégradations délibérées sur le nom Shoah et de sa suppression.

M. W..

4 Novembre 2009

05 Mai 2009
Sur le mur à côté

14 Mai 2009

Croix gammée sur boîte à lettres

15 Mai 2009
Interphone

23 Mai 2009
Logo du Mémorial de la Shoah

05 Juin 2009

08 Juillet 2009

03 Octobre 2009

08 Octobre 2009

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ψ  [Psi] • LE TEMPS DU NON
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