ψ = psi grec, résumé
de Ps ychanalyse et i déologie. Le NON de ψ [Psi] LE TEMPS
DU NON s'adresse à l'idéologie
qui, quand elle prend sa source dans l'ignorance délibérée, est l'antonyme de la réflexion, de la raison, de l'intelligence.
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© Micheline Weinstein ψ [Psi] • Le temps du non / Mercredi 8 octobre 2014
Lettre ouverte à Élisabeth Roudinesco
Français / English
Translated by Carole Lehmacher
Chère Élisabeth Roudinesco
Suite
à la publication de votre livre au Seuil, « Sigmund Freud en son temps et dans le nôtre », je viens d’écouter votre entretien de
lancement sur France-Culture.
Comme
vous n’y citez aucun nom, je présume que, sans aucun doute, je ne figure pas,
même implicitement, dans ce que vous nommez les adulateurs de Freud (ou terme équivalent, peut-être
“adorateurs”, ne me souviens plus), puisque je n’ai pas l’honneur d’exister dans
quelque de vos références à votre histoire de la psychanalyse en France.
Dans
cet entretien, j’ai relevé au passage plusieurs étrangetés, mais ne m’attarderai
pas ici à polémiquer, ni même bavarder, ce n’est pas dans mes mœurs, ni sur
ceci, ni sur cela.
En
effet, je ne fréquente pas les potins journalistiques, médiatiques, je leur
préfère les textes originaux et échanges théoriques de Freud avec ses
correspondants, dans lesquels en effet il dit beaucoup, honnêtement, de
lui-même sans, semblerait-il, s’être préoccupé de ce qu’en feraient les
bateleurs publics.
Je
regrette simplement que des chercheurs construisent leurs arguments comme le
font les enfants encore au stade œdipien, dans leur famille et à l’école
primaire, inévitablement, naturellement friands à cette étape de leur vie de
ce qui se passe de l’autre côté du trou de la serrure de la chambre parentale.
Étape
à laquelle, devenus adultes, ils se repaissent de potins “croustillants” qu’ils
se font une joie de diffuser d’abondance, comme s’ils y étaient demeurés fixés
à tout jamais.
Lesquels
potins déroulent un tapis rouge aux détracteurs, voire négateurs, avec leurs
nombreux affidés, de la psychanalyse et nommément, “ad hominem”, de Freud.
J’aurais
souhaité, puisque vous vous réclamez sans relâche de la psychanalyse, entendre
mentionner les travaux éminents, considérables, et les noms d’autres chercheurs
intéressés, eux, par la psychanalyse.
Pour
ne prendre qu’un seul exemple, outil inestimable : « Sigmund Freud,
Index thématique raisonné, alphabétique, chronologique, anthologique, commenté » d’Alain Delrieu.
Une
question : avez-vous lu mes traductions de textes de Freud ? Et mes réflexions
critiques depuis 1967, toutefois bienveillantes mais argumentées, sur certains concepts, leur évolution, etc. ? Les traductions aussi des
travaux de ses élèves, pourtant publiées en petits livrets, en cahiers - commencés
encore du temps de S. Faladé, Dolto, Perrier... qui les estimaient -, et
éditées partiellement en un volume chez (hélas) l’Harmattan en 2003, à la suite
desquelles seule la SPP m’a remerciée ?
Tout
cela se trouve sur notre sur notre site, in-extenso ou sous forme d’infos avec liens ou reports vers les publications papier.
Ma
prochaine traduction procède d’extraits de « Résistances
à la psychanalyse ».
Micheline
Weinstein
N. B. Bien que française née à Paris, en tant que témoin de mon temps
j’ai maintenu mon patronyme étranger, lequel résume mon histoire et la porte. À
ce sujet et à l’intention de qui accepterait de ne pas être aussi antisémite
que le furent souvent certaines instances administratives et certains
dictionnaires, le verbe “weinen” en allemand signifie “pleurer”, d’où
l’expression en yiddish, qui ne connaît pas le “w” : “Oy Vaï”, “Quel Malheur !”,
métaphore de la douleur des mères juives.
© Micheline
Weinstein / Paris, Wednesday,
Oct. 8th, 2014
Open letter to Elisabeth Roudinesco
Dear Elisabeth Roudinesco
I have just listened to your interview on France-Culture for the launch of your book in «
Seuil », « Sigmund Freud, at his time and in ours ».
Since you quoted no name there, I undoubtedly assume that I do not appear, even implicitly, in what you appoint as the worshippers of Freud, especially as I have not the honor to exist in any of your references to your history of the Psychoanalysis in
France.
I have noticed in this interview several oddities,
but won’t dwell here to debate or even chatter. It is not part in my habits, neither on this, nor on that.
In fact, I do not patronize with the journalistic and
media gossips. I rather prefer the original texts and academic exchanges between Freud
and his correspondents, in which indeed he says a lot, honestly, on his own without, it would seem, to have worried about what would make the public tumblers.
I simply regret that some researchers construct their arguments as do children still at the œdipal stage, in their family and in elementary school, inescapably, naturally fond at this stage of their life of what takes place on the other side of the hole of the lock of the parental room.
Stage where, as adults, they delight in « juicy » gossips and are thrilled to broacast in abudance, as if they remained fixed forever.
Which gossips roll out a red carpet to
the detractors, deniers and their many close affiliates, against the psychoanalysis and specifically, ad
hominem, Freud.
I would have wished, since you relentless claim yourself of the psychoanalysis, that you had mentioned the pre-eminent and considerable works and names of some other researchers who are, them, interested by the psychoanalysis.
To take just one example, the priceless tool of Alain Delrieu : « Sigmund Freud, Thematic Index - reasoned, alphabetic, chronological, anthological commented ».
One question : have you read my translations of Freud’s texts ? And my critical reflections since 1967, however benevolent but reasoned on a
certain number of concepts, their evolution, etc. ? And the translations of his pupils’works which are nonetheless published in booklets, notebooks
– begun still by the
time of S. Faladé, Fançoise Dolto, François Perrier … who esteemed them – and published partially (alas) in one volume at Harmattan in 2003, after which only the SPP (Psychoanalytic Society of
Paris) thanked me ?
You can find it all on our web-site, in-extenso or as information with links and transfers to the paper publications.
My next translation proceeds from extracts of « Resistances to the psychoanalysis »
Micheline Weinstein
N.B. Although French born in Paris, as a witness of my time I kept my foreign patronym, which summarizes my life story and bears it. In this regard and for those who would accept not to be as anti-Semite as often were certain administrative authorities and certain dictionaries, the verb « weinen » in German means « crying », hence the expression in yiddish, which does not know the «
w » : « Oy vaï », « What a woe ! », metaphor for the pain of the Jewish mothers.
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