© Gil Jouanard / juin 2008
Gil Jouanard
L’Œuvre
en cours
suivi
de
Le
discours ininterrompu
Tu me demandes, chère Micheline, de t’écrire
à propos de « l’œuvre
en cours ». Non pas de celle que je
suis en train de « mener à bien »
actuellement, mais de toutes celles qui la précèdent
depuis mes quelques trente années d’exercice
de l’écriture à prétention
littéraire, ainsi que de celles que mon
âge mi-figue mi-raisin m’autorise
encore à espérer conduire à
leur terme, bref : du « phénomène
en soi ».
Je dirais bien que je ne sais que te répondre, si ce mensonge éhonté
ne s’avérait indigne du vœu
de sincérité qui m’habite,
me stimule et bien souvent me porte tort au regard
de l’émollient consensus (dont tu
as pertinemment observé que je me souciais
comme d’une guigne ainsi qu’on disait
autrefois, lorsqu’on savait ce qu’est
une guigne).
Car je sais que te répondre. D’abord, que de mémoire
de moi-même, je ne me souviens pas d’être
resté un seul jour, depuis que le virus
malin (quoique fort plaisant) de l’écriture
s’est introduit en moi, sans être
à la tête d’une cohorte ou
d’une centurie (selon les moments ;
parfois même d’une légion)
de « textes en cours d’écriture »,
dont je mentirais encore si je n’avouais
pas qu’ils ont tendance, collectivement,
à partir en tout sens, en quelque sorte
à la bonne franquette (car, disons-le une
fois pour toutes, ils relèvent généralement
de la compétence d’un esprit ludique
et intuitif, et sont de l’ordre de la pure
et gratuite jouissance).
Né indigent en mots et en savoir au sein d’une famille « inculte »
(comme l’on dit avec suffisance), je suis
devenu (non pas à la façon du Petit
Chose ayant légitimement à régler
ses comptes avec la société, mais
à celle du gosse solitaire et avide de
connaissances dont l’indigence culturelle
environnementale servit de stimulant plutôt
que de frein) une encyclopédie de la curiosité
universelle, un insatiable dilettante, qui apprend
par jeu, qui écrit par jeu, et qui ne sait
jouer que de la façon la plus austère
qu’on puisse concevoir.
Disons : un paradoxe.
Ce paradoxe, par logique induction, n’a jamais su se contenter de
suivre un seul parcours, une seule idée
à la fois, une pulsion ou intention unique,
un projet qui les eût tous tenus en laisse
ou soumis à sa loi. Mille envies me sont
à tout moment venues en tête, et
je n’ai eu ni la discipline ni la rigueur,
ni la prudence ni, pour tout dire, l’envie
de mettre de l’ordre dans un paysage où
le causse côtoie les verdures normandes,
où les sommets abrupts des Alpes voisinent
avec le marais poitevin, où Prague fraternise
avec les gravures rupestres du sud de l’Anti-Atlas.
Tout m’intéresse car tout est prodigieusement
intéressant, et fascinant, et intrigant,
et même énigmatique.
J’ai de la même façon été un amoureux
dispersé, non par donjuanisme exacerbé, mais par curiosité
passionnée à l’égard
de ces représentantes d’une espèce
étrange que sont, pour les hommes, les
femmes (étrangeté bien évidemment
réversible). Elles m’ont toutes,
indépendamment des questions d’ordre
sexuel ou sentimental, requis de la même façon que
m’ont convoqué l’énigme
de l’origine des espèces, celle du
passage de la station debout à la sapience
cérébrale puis spirituelle, de la
chasse et de la cueillette « instinctives »
au sophistiqué projet de cultiver et de
domestiquer, puis de bâtir, puis de conserver
et transmettre tout par voie de connotation symbolique,
en gravant, puis en écrivant, puis en imprimant.
Tout m’a toujours acculé à l’écriture,
non pas avec cette fallacieuse illusion de communiquer
ou de témoigner, mais à seule, et
très égotiste, fin de mieux comprendre,
mieux discerner, mieux reconnaître, mieux
intégrer.
Cela m’a toujours conduit à jouxter la démarche que
l’on dit « littéraire »,
et pourtant toujours aussi tenu légèrement
à l’écart de, en décalage
avec, le processus d’élaboration
d’une « œuvre littéraire ».
Attention, je ne dis pas que je dédaigne (ou pis encore méprise)
l’activité littéraire délibérée,
celle qui se donne pour objectif d’émouvoir
ou d’éclairer au moyen de mots assemblés,
et très souvent à travers le recours
à l’imaginaire fictionnel, le récit,
le roman, l’histoire que l’on raconte.
Les écrivains sont des artistes de la langue, qui inventent à
partir de rien. Je suis le contraire. Non pas
que je négligerais l’élégance
ou la précision horlogère (c’est-à-dire
sémantique, grammaticale et même
simplement orthographique) de la langue que j’écris,
il s’en faut même de beaucoup ;
mais là n’est pas mon propos :
car je m’adresse à un interlocuteur
éminemment exigeant, quoique occasionnellement
laxiste (trop fortement impliqué pour n’être
pas à la fois juge et partie) : moi-même.
Les lecteurs dont je peux gagner l’attention (de proche en proche
et au compte-goutte) n’ont jamais été
pour moi des « clients »
(ainsi qu’ils le sont très légitimement
pour un romancier, dont la vocation est de distraire
et, dans le meilleur des cas d’enseigner),
mais des interlocuteurs, des individus isolés
dont je viens solliciter très exactement
le lieu depuis lequel j’écris moi-même,
des alter ego si l’on veut.
Dans l’ancienne structure sociale, j’aurais été
non pas un barde ou un griot, mais un chaman,
à cette différence près toutefois,
mais capitale, que je tiens pour réductrice
la dimension magique et liturgique de leur fonction,
mon sens du sacré, qui est réel,
étant purement matérialiste, c’est-à-dire athée car le mystère
du monde visible et de son verso invisible ne me paraissent pas relever
de la compétence des images bibliques,
ou de leurs homologues (globalement précurseurs)
qu’ils soient polythéistes ou animistes.
Cette curiosité de tout, et disons pour simplifier, cet appétit
du monde (« dans tous ses états »
pour reprendre la formule déjà bien
usée, mais explicite) induit chez moi la
propension que j’ai à écrire
constamment et à propos de n’importe
quoi.
Si j’ai le plus souvent adopté les formes extérieures
de l’autobiographie, voire de la confession,
c’est pour la raison qui guida mes illustres
prédécesseurs, à commencer
par Montaigne. En « faisant de moi
la matière de mon livre », je
laisse libre cours à la liberté
de n’avoir pas à traiter un sujet :
je parle de n’importe quoi, du tout venant ;
et par conséquent chaque fois que je prends
la plume (ou désormais le clavier de mon
ordinateur) j’entreprends d’écrire
un nouveau texte.
À ce compte-là, j’établis nécessairement
une relation intime avec l’éventuel lecteur (qui est,
j’insiste, un interlocuteur virtuel).
En quelque sorte, de la même façon qu’il existe des
bavards intarissables, je suis un écriveur intarissable, un graphomane si l’on veut.
Mon écriture est constamment en cours (ou « en chantier »
comme aiment dire certains de mes amis écrivains…),
parce que la vie est aussi saisie dans un courant
perpétuel, qui n’a aucune raison
de s’interrompre, sinon la mort, inéluctable
et capitale raison. Je cesserai d’écrire
cinq ou six livres à la fois quand je ne
pourrai plus en écrire un seul : quand
j’aurai épuisé mon temps de
vie qui n’est tributaire ni d’un dieu
ni d’une destinée, mais du plus pur
hasard : seul le hasard est pur car sans
intentions – ce qui ne saurait être
le cas des dieux ou Du Dieu, puisque ils ont,
ou Il a, tout prévu de toute éternité :
je n’ai pas peur de l’espace infini
car il n’a jamais été silencieux
que pour les durs d’oreilles : en fait,
sous ses airs énigmatiques, il radote sans
fin ; je suis à son image quand j’écris ;
si je m’arrêtais d’écrire,
l’infini silence de l’univers cesserait
de murmurer en moi – mais là encore,
je refuserais de me plaindre car il me resterait
cette manne inépuisable : la musique.
Drüben
hinterm Dorfe steht ein Leierman
Und
mit starem Fingern dreht er was er kann…
…………………………………………………………
Wunderlicher Alter soll ich mit dich gehen ?
Winterreise • Le Voyage d’hiver de Franz Schubert
Post sriptum – Ce que je voulais dire en m’engageant
dans cette réponse, c’est que tout
ce que j’ai pu écrire et tout ce
que je suis le cas échéant appelé
à écrire s’inscrit dans une
seule et même coulée d’écriture.
Je n’aurai pas produit et publié
des « œuvres » distinctes,
mais, du début à la fin, produit
un seul et même ouvrage, à la fois
d’inventaire et de prospection, qui, si
cela en valait « littérairement »
la peine (ce qui est fort loin d’être
avéré), devrait « logiquement »
être lu d’une seule coulée,
comme les chapitres d’une investigation
ininterrompue, comme les séquences d’une
« symphonie inachevée »,
certes longue (déjà plus d’une
quarantaine de titres publiés ou en train
de l’être), mais en fait aisément
« ramenables » à
une poignée d’idées fixes
exagérément développées, Leitmotive obsessionnels qu’un esprit clairvoyant, épris
de rationalité, résumerait en quelques
lignes, mais que celui, tourmenté et hésitant,
d’un tempérament poétique
avorté n’aura jamais su contenir
dans cet espace raisonnable. D’où
les invraisemblables phénomènes
de redondance qui ne manqueront pas d’encombrer
ou gêner la lecture.
Certes, les indulgents, et rares, interlocuteurs de ce monologue ne manqueront
pas de faire observer que pratiquement tout écrivain
n’écrit qu’à partir
d’un lot réduit d’obsessions.
Mais pour la plupart ils savent contourner l’obstacle
en diversifiant les sujets, les thématiques,
masquant ainsi le fait qu’ils tournent eux
aussi en rond autour du nombril d’une unique
hantise personnelle. J’aurai été
de ceux qui en auront été incapables,
si tant est que l’idée m’en
ait jamais effleuré !
On ne peut pas avoir fait de son écriture le chantier de fouille
d’un unique dessein, ou d’une unique
impulsion, et faire semblant de changer à
tout moment de couche géologique ou, pis
encore, de site. C’est comme si Evans ou
Schliemann étaient passés de Troie
à Cnossos, de là à Lascaux,
puis à Lagash, de là à Teotihuacan,
à Stonehenge, à Alésia…
Flaubert peut certes déclarer : « Madame Bovary,
c’est moi » ; mais imagine-t-on
Proust ou Montaigne affirmer : « moi,
c’est moi » ?...
Et pourquoi serait-il, ce « moi »-là, plus
divers, plus changeant, que ne l’est Madame
Bovary ?
Disons, pour simplifier, qu’il y a les écrivains qui sont
capables de disposer à l’envi d’imaginaires
de composition, et ceux qui ne peuvent assumer
qu’un seul imaginaire : le leur.
Ces derniers ont-ils un imaginaire plus pauvre ? Sans doute ;
mais chacun fait comme il peut avec ce dont il
dispose.
Alors, ma foi, j’écris au nom de ceux qui n’ont pas
les moyens de créer des vies fictives à
partir de rien ; en ce sens, je ne serai
probablement jamais un artiste. Si j’en
avais eu les moyens, j’eusse peut-être
aspiré à devenir un nouvel Homère ;
je dus me contenter d’essayer de me glisser
dans le moule de Rousseau, pour finir par aboutir
péniblement dans celui d’Amiel ou
plus précisément de Charles-Albert
Cingria (c’est quand même plus rigolo)
!
Le Discours ininterrompu
En intitulant « L’Entretien infini »
sa longue réflexion sur le dialogue qu’il
entretint justement à une époque
avec René Char, Maurice Blanchot désigne
un phénomène à la fois temporel
et intemporel qui consiste à passer sa
vie à développer une relation donnée,
avec autrui ou avec soi-même.
C’est une observation naguère formulée par un être
qui m’est proche (et qui oublie à
quel point il, ou plutôt elle, ne répugne
pas elle-même à céder à
ce penchant somme toute naturel, à ceci
près qu’elle s’en tient à
l’obsession verbale, tandis que mon obsession
à moi assume le risque de se voir figée
par l’écriture…), qui m’a amené à réfléchir
sur cette question, qui n’en est pas vraiment
une (« Écoute, tu ne cesses,
de livre en livre, de ressasser les mêmes
choses ; tu ne crois pas que tu devrais faire
l’effort de varier un peu les sujets et
les thèmes de ton écriture, de te
renouveler, d’élargir le champ de
tes obsessions ?... »), qui m’a conduit à m’interroger sur cette propension
que j’ai à tourner en rond autour
d’un omphalos thématique confinant
en effet à la monomanie.
Plus prêt à m’absoudre qu’à me fustiger,
ce qui est un réflexe humain (et non pas
« trop humain » car rien
n’est trop humain), j’ai donc soumis à la question la cause de mon effectif
et sempiternel tic d’écriture, lequel,
quoique brassant des matières culturelles
d’une grande diversité, tend à
revenir, de façon monotone, sur deux ou
trois récurrentes obsessions, solidairement
liées au substrat fondateur de mes successifs
avatars biographique.
La vox populi qui s’érige volontiers en sagesse dit qu’en
effet, quoi qu’on fasse, on ne change pas.
Et donc, fidèle à cet axiome, quoique
estimant avoir beaucoup changé sur plusieurs
plans depuis le signal de départ qui fut
donné à ma conscience autour de
ma six ou septième année, je tiens
pour acquis que, sur l’essentiel, je serai
resté fidèle à une poignée
d’illusions, une brassée de fantasmes
et une pincée de certitudes vagues.
Par conséquent, dès que je prends la plume ou que je me
penche sur le clavier de mon ordinateur (à
défaut du poinçon ou de l’ostracon
fondateur), je n’ai ni la naïveté
ni la prétention de faire preuve d’originalité.
Ce qui me sous-tend, et l’on demanderait
à la fois injustement et en vain au calcaire
portlandien de se métamorphoser en surface
de basalte sonore. Je suis de cette matière
là, le calcaire portlandien, qui se soucie
plus des avens occultés que des à-pic
chaotiques. On est comme on est, la sagesse déjà
nommée dit, pour préciser sa pensée,
que l’« on ne se refait pas ».
À défaut donc de me refaire, j’écris pourtant
pour me parachever, pour aller au bout de ma forme
propre, pour accoucher de mes « virtualités »
comme dirait un mystique oriental.
« Pour me parcourir », disait Michaux ; « pour
me connaître » suggérait
Montaigne. Moi, qui ai la prétention modestement
ambitieuse d’accéder au commun dénominateur
du Sapiens Sapiens ordinaire, à l’anonymat le plus irréfutable d’un
JE libéré de tout lest identitaire,
et qui ai consacré ma vie à cette
prospection gratuite, insensée, faramineuse,
j’aurais l’air de quoi si maintenant,
à l’âge que j’ai fini
par atteindre, je m’avisais de céder
à la tentation de changer de sujet comme
de chemise éditoriale ?
J’écris donc comme on creuse, non pas pour « me
connaître », mais avec l’espoir
de parvenir un jour à « nous
reconnaître ». Et, à mon
tour, après une lignée d’éminents
auteurs de « confessions »,
d’ « autobiographies »,
de « pensées », de
« réflexions », de
« mémoires », je
continue de m’enfoncer dans la matière
épaisse d’une mémoire qui,
pour être la mienne, n’en est pas
moins le substrat géologique d’un
inconnu familier, qui n’a ni nom propre
ni attaches familiales, ni sentiment d’appartenance
communautaire ou nationale, ni rien enfin qui
le distingue en particulier, puisque tout le distingue
globalement.
J’écris pour accéder à ce que l’écrivain
trop méconnu que fut Gerhardt Hauptmann
appelait Ursprache,
« langue des origines ».
C’est d’une prétention qui me gêne moi-même,
mais que je n’ai jamais su réfréner,
et qu’il me faut donc assumer. Je me disculpe
un peu en me disant que ce projet extravagant
fut aussi celui de tous les écrivains qui
accouchèrent de ce Moi qui ici prend la
parole (car tout cela est de leur faute).
En s’efforçant d’écrire « Le Livre »
qu’il ne parvint jamais à mener à
bien, Mallarmé eut probablement l’ambition
d’accomplir un tel prodige. Mais il n’y
parvint pas plus que quiconque, pas plus que l’auteur
de « Le Geste de Gilgamesh », pas plus que les rédacteurs anonymes
de la Bible, des Évangiles, du Coran, ou
de quelque ouvrage que ce soit.
Avoir l’extravagant dessein de mettre en clair (ou en rébus)
le mystère du monde, c’est considérablement
plus culotté et paranoïaque que de
se prendre soi pour sujet d’investigation.
Car du moins part-on du principe qu’on est
fort peu de chose et que ce peu de chose n’a
d’autre intérêt que d’être
représentatif de l’humaine condition,
cette peccadille à l’échelle
de l’infini Néant.
Pourtant, tout être humain, du fait de sa si émouvante et
si ahurissante complexité, est en soi un
sujet d’analyse fondamentale et un cas d’espèce
singulier, mais aussi un dénominateur commun
à l’humanité tout entière.
Alors, partant de tels attendus, j’ai entrepris, d’abord instinctivement,
puis de façon sans cesse plus consciente
et plus délibérée, de creuser.
Rien d’héroïque ou d’admirable dans cette obstination
à m’appesantir sur un sujet somme
toute bénin (un être humain quelconque,
incidemment moi-même). J’en sais plusieurs
qui poussèrent cette même tentation
jusqu’à l’aliénation.
Inutile de donner leurs noms : ils sont bien
connus.
Sur eux, j’aurai cet avantage : je ne prends pas cela très
au sérieux et, quoique sans jamais faillir,
je n’estime pas m’être approché
d’une quelconque vérité intrinsèque
(tout au plus deux ou trois très circonstancielles).
J’aurai aussi veillé avec soin à rester constamment
dans les parages de ce placebo compensateur :
l’humour.
Mais, cela est sûr, je n’aurai cessé (si les choses
restent en l’état jusqu’à
mon souffle ultime) d’exploiter un unique
gisement, dont la productivité est quantitativement
considérable, mais qualitativement fort
aléatoire, j’en conviens.
Le nom de Pierre de Coubertin, qui me vient sous la plume à cause
de son si fameux axiome (« l’important,
c’est de participer »), me donne
l’occasion de spécifier que je suis
un sprinter engagé de façon totalement
irréfléchie dans un parcours de
marathonien. C’est dire que mes chances
de réussite sont bien maigres.
Mais qui oserait envisager de réussir quoi que ce soit, quand la
mort vient tout ponctuer d’un cinglant échec.
Au fait, justement, je crois que ma suprême ambition aura été
de ne pas mourir idiot.
Ça n’a l’air de rien, sans doute ; mais ce n’est
pas donné à tout le monde.
CQFD et alea jacta est.
G. J.
12 juin 2008