ψ = psi grec, résumé
de Ps ychanalyse
et i déologie.
Le NON de ψ [Psi] LE TEMPS
DU NON s'adresse à l'idéologie
qui, quand elle prend sa source dans l'ignorance
délibérée,
est l'antonyme de la réflexion, de la raison,
de l'intelligence.
ø
© Micheline Weinstein / 21 août 2014
« Jeûnez
de la méchanceté ! »
Empédocle
Notes
de voyage dans le temps 3, suite...
[Les “Notes de voyage dans le temps 2” feront
l’objet d’un chapitre ultérieur. Elles porteront sur une courte notice
biographique, de sorte de situer cette plume dans un contexte exclusivement
historique. Les “Notes de voyage dans le
temps 4” seront réservées à l’étude et aux commentaires de deux textes de
Freud.]
Lors
de la première Intifada en 1987, j’étais de celles et ceux qui perplexes, tel
Claude Lanzmann, posaient publiquement la question,
par écrit ou/et oralement selon leur notoriété, au sujet des boucliers humains,
Qu’est-ce
qui incite les insurgés palestiniens à exposer leurs enfants en première
ligne au risque qu’ils soient tués ?
C’est
alors que Lanzmann interrogeait les mères
palestiniennes, qu’il comparait aux mères israéliennes, avec une sorte
d’ingénuité puisque, quoi qu’elles éprouvent, les mères palestiniennes n’ont
aucunement leur mot à dire.
Même
question lors de la deuxième Intifada, en l’an 2000.
Même
question, mais à l’adresse des responsables qui offrent pour cibles leurs populations
civiles de toutes générations, aujourd’hui, en 2014.
Il
va de soi que la mort de civils, en tout premier lieu celle des enfants, est
insoutenable.
Indépendamment
de quelque considération idéologique, que je ne pratique pas à titre personnel
(sans quoi ça se saurait) et dont je récuse que l’on m’en affuble, je ne
retiendrai dans l’immédiat qu’un recyclage en forme de slogan accompagné de ses
projections, réitéré inlassablement, lancé depuis plus d’un quart de siècle aussi
bien par des meneurs, des émissaires politiques, des intellectuels médiatiques écoutés
de toutes extraces, dont le déni délibéré du savoir,
de toute vérité historique (= vérité vraie, réalité des faits) reste
stupéfiant, que par les foules de tous âges et toutes conditions, dont l’esprit
est instrumenté, dont la liberté de pensée est interdite ou/et caviardée dès
l’aube de leur existence...
• Génocide - Terme forgé en 1944 pour spécifier la création scientifique, industrielle, destinée à mettre en œuvre l’extermination systématique de groupes entiers, étiquetés
comme génétiques ou raciaux, malades mentaux, Juifs, Tsiganes... d’abord,
artisanale dans des camions, puis industrielle dans des chambres à gaz.
Que l’appellation de génocide ait été adoptée par la France
en 2001 pour qualifier la destruction systématique des Arméniens entre 1915 et
1916, est pleinement justifié : la science n’avait pas
encore inventé les chambres à gaz.
Depuis, ce à quoi nous
assistons horrifiés, alors qu’un matériel technique perfectionné est à
disposition, sont des massacres d’une sauvagerie révoltante dans un monde qui
se pique de “civilisation”...
• Martyrs - Connotation religieuse, implique la foi en un dieu.
Personne qui a souffert la mort pour sa foi religieuse, pour une cause à laquelle elle se sacrifie : Les martyrs de la Résistance (Larousse).
Au “martyr”, soit-il Résistant, je préfère encore l’“incorruptible” !
Pour couper court à ce vocable de “martyrs”, peut-être serait-il intéressant de faire la différence entre le peuple palestinien, son droit inaliénable à un État, et la sauvagerie sourde, aveugle, volontairement ignarde, bornée, du Hamas dont, effectivement les palestiniens civils sont les “martyrs”.
Nous pourrions aussi retenir le slogan accaparé par des obscurantistes
volontaires, tel de “catastrophe” (= Shoah,
en hébreu) et, transmise par une amie
au courrier de ce matin, l’expression de “boucliers
humains”, imputée à l’usage qu’en feraient les militaires israéliens..., etc., etc.
Sans oublier l’infâme qualification de “nazis” : aspirer furieusement à la destruction totale (la
solution finale ?) d’Israël, n’est-ce pas une incitation à ce qui est
nommé littéralement génocide ?
Par le filtre de mes compétences intellectuelles limitées, j’analyse
ces projections verbales comme étant la conséquence d’une jalousie infantile
non maîtrisée, figée très tôt, disons, lors de la phase œdipienne, tout en
continuant de penser que les spécialistes de la psyché ne considèrent pas que la
jalousie, mère fondatrice de la méchanceté qui, telle l'avarice, relève d’une affection pathologique
grave...
À cette amie, j’ai répondu
ce qui, de tout temps, me consterne,
• quoi que l’on dise,
écrive, manifeste, l’antisémitisme - ou antijudaïsme, plus sélect (!) - est
indéracinable ;
• j’ignore pourquoi il
est actuellement parlé de “nouvel antisémitisme”, sans doute est-ce un concept philosophique
davantage “up to date”, en lui attribuant la responsabilité quasi exclusive aux
arabes... rien de changé sous la brume...
Il y a des années j’avais, à la suite d’un échange avec un ami, donné
un titre au paragraphe de l’un de mes textes publiés sur notre site.
Cet intitulé demeure paradoxal, puisqu’emprunté à l’appel inaugural d’un
Marx dont nous avons apprécié son article « Sur
la question juive » (Zur Judenfrage, 1843).
Cependant je le reprendrai aujourd’hui, à la lumière d’Empédocle, mais
dans mon style,
«
Antisémites de tous les pays, désunissez-vous ! »
M. W.
21 août 2014