© Dora Marrache
http://www.europe-israel.org/2016/09/les-juifs-antisionistes-sont-ils-des-traitres-12-par-dora-marrache/
Les Juifs
antisionistes sont-ils des traitres ?
Première
partie : Qui sont-ils et
que revendiquent-ils ?
Il y a quelques jours, on apprenait qu’un avocat
israélien, Gilad Paz, un défenseur acharné des droits
des Palestiniens, est entré au Canada et y a déposé une demande d’asile sous
prétexte qu’il serait menacé en Israël pour sa participation au mouvement BDS. « Je ne crois plus en l’État
d’Israël depuis longtemps, a-t-il déclaré. Je crois que le
sionisme est une erreur fondamentale et que nous en payons un lourd tribut
aujourd’hui. Le péché originel était la Nakba, et
plus tard la méprisable occupation de 1967 et la détérioration de la situation.
Je soutiens le BDS parce que je ne crois pas que
l’État d’Israël ne comprenne aucun autre langage».
Une
telle déclaration, bien que très choquante de la part d’un Juif israélien,
ne nous surprend pas. Elle montre bien que la gauche israélienne
constitue un véritable danger pour Israël. Le gouvernement israélien devrait-il
considérer ces Juifs comme des traitres et prendre des sanctions à leur
encontre? Avant de nous prononcer, voyons en quoi ces Juifs causent du tort à
l’État juif.
Au
cours de leur histoire, les Juifs ont vécu des évènements qui, au lieu de les
unir, les ont, hélas, divisés. Il y eut
– Jésus : il fut à l’origine d’une
division Juifs en deux camps totalement opposés : les Juifs qui voyaient
en lui le Messie tant attendu, et ceux qui le considéraient comme un
perturbateur, un fauteur de troubles qui mettait leur vie en danger. Cette
opposition provoqua un véritable cataclysme au sein du judaïsme, mais dont on
ne prit conscience que plus d’un siècle après sa mort avec la naissance d’une
autre religion : le christianisme. Et les Juifs, adeptes de Jésus qui
accusaient les autres, restés fidèles au judaïsme de leurs pères, d’avoir tué
le « Fils de Dieu », se mirent à nourrir une haine farouche à leur égard, haine à laquelle on a
donné plus tard le nom d’antisémitisme. Cette haine a culminé avec la tentative
de génocide du peuple juif. Aujourd’hui, plus de 2000 ans après, cette haine
est plus vivace que jamais.
– La Renaissance d’Israël : alors que les victoires
d’Israël contre les États arabes qui se proposaient de les « jeter à la mer » auraient dû
rassembler tous les Juifs, croyants, agnostiques ou athées, elles produisirent
une scission. Et de nouveau, on a assisté à la formation de deux camps
totalement opposés : ceux qui sont pour Israël – les sionistes, qu’on assimile à la
droite- et ceux qui sont contre Israël, les antisionistes, qui se disent de gauche et qui forment
environ 25% de la population. Ces derniers ont aussi donné naissance à une
nouvelle religion, le gauchisme, qui se traduit par l’anti-israélisme.
Ils croient que, pour avoir la paix dans le monde, il faut combattre Israël. Et
comme les Arabes étaient là il y a un peu plus d’un siècle, et qu’ils y étaient
plus nombreux que les Juifs, ils considèrent que c’est à eux que revient la
terre d’Israël. Donc exit l’Histoire juive, exit la Bible !
Bien
sûr, le mot ‘antisionistes’ nous
fait d’abord penser aux ultra-orthodoxes, mais ils ne représentent pas un réel
danger, leur opposition au sionisme étant essentiellement d’ordre
religieux. En revanche, les antisionistes, bien souvent athées, sont des
intellectuels (écrivains, professeurs, journalistes, personnalités du monde
artistique, etc.) – et ils sont dangereux car leur opposition au sionisme
se fonde sur des considérations d’ordre éthique. Comment cela s’achèvera-t-il ?
Nul ne peut le dire pour le moment. Mais les guerres de mots ne sont jamais
inoffensives. Les mots sont des armes terrifiantes. La Bible ne dit-elle pas
que « la langue a un pouvoir de vie et de mort »? Faut-il rappeler
ici que ce sont des mots qui ont donné naissance au nazisme ?
La Gauche ! Parlons-en de la Gauche! La gauche qui
se bat pour une société plus juste, plus équitable, celle- là est morte. Et
rien ne pourra la ressusciter car, partout dans le monde, elle s’est
donné pour cheval de bataille la défense d’un seul groupe : ceux qu’on
appelle les « Palestiniens ».
Au détriment, cela s’entend, de tous ceux qui lancent des appels au secours, de
tous les peuples en proie à des souffrances, souvent bien plus profondes que
celles dont prétendent souffrir les « Palestiniens ». Mais seuls ces derniers méritent qu’on s’intéresse à eux.
Pourquoi
les « Palestiniens », et seulement eux, alors qu’il y a « plus
d’un milliard et demi d’humains qui font les frais d’un conflit en ce
moment », selon les dires du ministre des Affaires étrangères
du Canada ? La raison en est tellement évidente qu’on hésite à la
présenter : les
« Palestiniens » sont en lutte avec Israël, donc avec les Juifs. Peut-on espérer meilleure cause à défendre ? Doit-on taxer leurs
défenseurs d’antisémitisme? Nenni, point du tout ! Ils se disent animés de
compassion, assoiffés de justice et pour la défense des Droits de l’homme. D’ailleurs, de la même
manière qu’on use d’euphémismes pour parler, par exemple, des aveugles ou
des sourds (malentendants ou malvoyants), on les appelle des pro-palestiniens ou, à la
rigueur, des antisionistes.
Et
comme ils donnent d’eux une image valorisante, une image qui les place
au-dessus des défenseurs de l’État juif, ils exercent un certain attrait sur
un certain nombre de Juifs qui embrassent alors leur cause. Au détriment,
cela va sans dire, de leurs coreligionnaires à travers le monde, de leur pays,
de leur patrie, de leurs concitoyens.
Que
le conflit israélo-palestinien soit la panacée pour les non-Juifs en matière de
cause à défendre, cela se conçoit aisément. Il est pour eux l’occasion
inespérée de donner libre-cours à leur antisémitisme sans encourir le moindre
risque. Mais que des Juifs, Israéliens de surcroît, viennent prêter main-
forte aux antisémites, cela nous semble inacceptable ! Et ces juifs
refusent l’épithète ‘antisionistes’ !
Ils lui préfèrent l’euphémisme ‘néo-sionistes’ ou ‘post-sionistes’ ou encore ‘néo-historiens’,
et ils arguent que c’est la gauche qui est à l’origine de la création de l’État
juif. Si le phénomène était marginal il y a quelques années, il fait
aujourd’hui de plus en plus d’adeptes parmi les frustrés et les jeunes qui
voudraient éviter le service militaire. Certes, ils ne représentent
toujours qu’une minorité de la population, mais une minorité qui cause un tort
incommensurable à Israël, une minorité qui loue le nationalisme
« palestinien » tandis qu’elle condamne en termes très durs le
patriotisme juif, une minorité qui voit dans le sionisme un entreprise coloniale
qui brime les droits des Palestiniens.
Et
pour être plus puissants, pour faire entendre leur voix, ces Juifs se
regroupent en organisations qui militent contre Israël et remettent en question
jusqu’à son droit à l’existence. Ils se donnent des noms ronflants : La Paix maintenant (Shalom Arshav) ; Réseau juif européen pour une paix juste (REJP) ; JCall ; Mouvement
contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (MRAP) ; Union juive française pour la paix (UJFP), etc.
Puis pour justifier les propos calomniateurs qu’ils tiennent à l’égard de
l’État juif, ils invoquent le même prétexte que celui qu’invoquent les
gauchistes de tout acabit: On doit pouvoir critiquer Israël sans être taxé
d’antisémite pour autant.
Quand critique rime avec calomnies
« A-t-on le droit de critiquer Israël ? » vous
diront-ils. À cette question de rhétorique, je voudrais d’abord répondre
que, à en juger par les critiques violentes et destructrices à l’encontre de
l’État juif, par les prises de position haineuses, il est évident que ni les
medias, ni les personnalités, ni même Monsieur et Madame tout-le-monde ne s’en
privent.
Mais
ce n’est pas le droit de critiquer Israël qu’ils revendiquent car la
critique, telle que définie par le CNRTL (Centre national de recherches textuelles et lexicales), « est un examen raisonné, objectif, qui s’attache à relever les
qualités et les défauts et donne lieu à un jugement de valeur ».
Or, force est de constater que critiquer l’État juif consiste, pour la gauche,
à l’accuser sans cesse, à le dilapider. Pas un de ses gestes, pas une de ses
paroles, pas une de ses actions qui ne fasse l’objet d’une condamnation sans
appel. C’est « une sentence insupportable, disait
Camus, d’être éternellement accusé ». En fait, le but non avoué est de ne plus reconnaître ce pays en tant
qu’État, donc de le délégitimer.
Et
c’est ce à quoi s’emploient les ‘néo-historiens’.
Ils se lancent dans une réécriture de l’histoire d’Israël et de celle du
peuple juif, ils font des Arabes les
victimes du peuple juif et de celui-ci un mythe qu’il faut démonter. Pour eux, nos ancêtres Abraham, Isaac, Jacob et David sont des constructions du
mouvement sioniste. Ces gens, bien qu’ils aient grandi en Terre sainte, rejettent toute référence à la Bible, refusant d’y voir le
livre de l’Histoire du peuple juif et considérant que c’est un livre pour les
ignorants. Ils font ainsi les délices des antisémites et connaissent un succès
mondial. Le livre de Shlomo Sand, historien et professeur d’université en
Israël, « Comment le peuple juif
fut inventé » fut traduit dans plusieurs langues et lui valut
des commentaires élogieux de la gauche non-juive. Quoi de plus réconfortant en
effet pour un antisémite que d’entendre un juif proclamer que toute l’histoire
juive n’est que mensonges, qu’il n’y eut ni exil (les Romains n’auraient jamais
pratiqué de déportations) ni diaspora ! Et Abbas s’est empressé de
reprendre les dires de Sand dans ses attaques et dans ses plaintes à l’UNESCO.
Avec les résultats que l’on connaît concernant les lieux saints juifs. Aux USA
également, la gauche juive œuvre efficacement à délégitimer Israël : JStreet se présente comme un nouveau lobby pro-israélien et
favorable à la paix, alors que ses attaques contre le gouvernement israélien
sont d’une telle violence que les « Palestiniens » eux-mêmes n’en reviennent pas. Ces juifs antisionistes vont même jusqu’à
suggérer que la vie serait plus facile pour les Juifs si l’État d’Israël
n’existait pas ! Et certains osent même avancer que, si on les avait
consultés, il n’y aurait pas eu d’Israël et, partant, la paix aurait régné dans
le monde.
Leurs revendications : Ils sont POUR
1 – Le mouvement BDSCe mouvement « Boycott, désinvestissement, sanctions » a été lancé le 9 juillet 2005 par 172 organisations ‘palestiniennes’. Il
s’agit, en boycottant les produits israéliens et les évènements culturels, de
faire pression sur Israël pour aboutir à un règlement du conflit. Shlomo Sand
soutient que seules des sanctions internationales peuvent faire pression sur
Israël; Uri Avnery, journaliste et écrivain
israélien très apprécié des médias français, soutient que « Le boycott est un instrument légitime de
combat politique » et que « C’est
aussi un droit humain fondamental »; et Gideon Levy, journaliste du quotidien Haaretz,
écrit : « Quiconque s’inquiète
réellement de l’avenir du pays doit maintenant être en faveur du boycott
économique ». Et ces Juifs gauchistes appellent les Juifs du
monde entier à soutenir ce mouvement de boycott!
On
a vu aussi une coalition de 150 intellectuels et artistes israéliens (Niv Gordon, Gideon Levy, Shlomo Sand, Zeev Sternhell, David Grossman, A. B. Yehoshua, Amos Oz, … ) lancer un appel
en faveur du boycott de toutes les « manifestations
culturelles et universitaires » en Judée-Samarie. Avec
pour résultat que, forts de ce soutien, de plus en plus d’artistes
refusent de jouer en Judée-Samarie quand ce n’est pas ailleurs, sur le
territoire israélien. Très vite, cette campagne, qui s’attaque aux Juifs, a
fait des adeptes dans le monde entier grâce aux médias et au soutien
inconditionnel des Juifs israéliens antisionistes qui proclament que le BDS a trois objectifs : (1) mettre fin à l’occupation et aux colonies; (2)
garantir l’égalité pour les Arabes d’Israël; (3) favoriser le retour des
réfugiés.
2 – Le Droit au retour pour les
« Palestiniens » ! Difficile de croire que des
Juifs israéliens plaident pour que les portes de l’État soient ouvertes pour environ
6 millions de ses ennemis ! Et pourtant… Voici à titre d’exemple ce que déclare
Eyal Sivan, un cinéaste israélien: « Les Palestiniens ont été expulsés, leurs biens
confisqués et on leur a ôté leur nationalité, et leurs descendants doivent récupérer ces droits. C’est ça le droit de retour. Il s’agit d’abord d’un
droit privé. Personne
n’a le droit, ni l’Autorité palestinienne, ni l’OLP, d’y renoncer ou de le
marchander, tout comme
Israël n’a pas le droit de renoncer aux droits des juifs d’Irak ». Ne croirait-on pas une fois de plus entendre parler
Abbas ? C’est à croire que ces Juifs antisionistes sont à
la solde des Palestiniens.
3 – La fin de l’occupation avec l’abandon de la
Judée-Samarie (Cisjordanie), de Jérusalem-est et du Golan. Donc le retour aux « frontières » dites de
67, autrement dit à la ligne verte (ligne d’armistice de 67) ? Non,
absolument pas, car ces Juifs admettent qu’il n’existe pas de frontières, donc
pour les « Palestiniens » ils ne veulent pas d’un territoire morcelé, ils revendiquent une unité territoriale, en d’autres
termes, disons qu’ils ne veulent pas de
deux États, même si cette option rencontre le soutien de la
communauté internationale.
4 – Un État binational, voilà ce qu’ils revendiquent
pour les « Palestiniens » car,
nous dit Ilan Pappé, un historien israélien, « La proposition de la partition est
colonialiste ». Un « État
juif », aux côtés d’un « État palestinien »,
c’est pour ces Juifs totalement hors de question. Uri Avnery juge tout simplement « absurde » la demande d’Israël d’être reconnu comme un
« État juif ». Un mot que Abbas et des personnalités
européennes se sont empressés de reprendre. Quant à Shlomo Sand, dans une Lettre ouverte à Alain Juppé, à l’époque ministre
des Affaires étrangères, il avait écrit « Aucun dirigeant palestinien
respectable ne pourra
reconnaître Israël comme État juif et hypothéquer, par là même, les droits
fondamentaux des Israéliens arabes ainsi que leur revendication d’une pleine
égalité civique et politique ». Et comme Abbas veut
donner de lui l’image d’un dirigeant respectable, il a fait siennes les
déclarations de cet antisioniste et a affirmé : « Jamais nous ne reconnaitrons Israël comme un
État juif ». Et
c’est ainsi, on le voit, que des Juifs donnent aux Arabes des verges pour se faire
fouetter !
Alors,
que visent ces Juifs antisionistes en refusant la solution de deux États? Rien de moins qu’un État palestinien binational ! Ils considèrent que les sionistes sont dans l’erreur quand ils disent que les
Arabes veulent les « jeter à la mer ».
Les « Palestiniens » les accepteront, certes non pas en tant que nation, mais qu’importe! Si Michel Staszewski, un professeur d’histoire, admet certaines
vérités, en revanche il prend bien soin de les édulcorer pour les faire
basculer en faveur des « Palestiniens ». Ainsi, il reconnaît que, dans la Charte
de l’OLP, Arafat prônait la fin de l’État d’Israël et son
remplacement par un État palestinien. Mais nous dit-il, nous n’avons aucune
inquiétude à avoir car Arafat avait bien précisé que ce serait un État « indépendant et démocratique dont tous les
citoyens, quelle que soit leur confession, jouiront de droit égaux » !
Et
même, poursuit-il, le Front Démocratique
pour la Libération de la Palestine proposait « un État palestinien de démocratie populaire où
vivront sans discrimination Juifs et Arabes, un État opposé à toute domination
de classe et de nationalisme et dans lequel le droit des Arabes et des Juifs à
perpétuer et développer leur propre culture sera respecté ».
Quant
au Hamas, selon les Juifs antisionistes, s’il vise la fin de l’État juif et son
remplacement par un État musulman islamique, il ne jettera pas pour autant les
Juifs à la mer, il les acceptera en tant que citoyens de « seconde classe » (dhimmis).
Et
ces Juifs croient tout ce que disent les « Palestiniens » ! Pourtant, un fait récent devrait
suffire à leur ouvrir les yeux : le refus des dirigeants ‘palestiniens’
d’accueillir les réfugiés des camps de l’UNRWA à Rawabi, la nouvelle ville arabe de Samarie, alors qu’elle a
été construite dans ce but et avec leur accord. Pourquoi ce revirement ?
Parce qu’ils jugent que ce serait aller à l’encontre du « droit inaliénable de retour »
dans leur ville d’origine.
La conclusion s’impose d’elle-même. En effet, de ce
que nous venons d’énoncer, il ressort que ces Juifs sont pour le remplacement
pur et simple d’Israël par un État musulman dans lequel les Juifs auront droit
de cité.
Pourquoi
une solution aussi radicale à ce conflit? Parce que ces Juifs savent la vérité, ils savent mieux que
quiconque que, par «
territoires occupés », dans leur charte, les « Palestiniens » entendent la totalité de l’État d’Israël. Et
ils savent que ce n’est qu’à ce prix que le conflit israélo-palestinien prendra
fin, Et pour cause : Il n’y aura plus d’État juif ! Plus d’Israël !
On aura ainsi répondu aux attentes de ceux qui nous ont volé notre terre, nos
lieux saints, notre histoire et jusqu’au nom que nous portions : les
« Palestiniens » ! Alors, a-t-on raison de considérer ces
Juifs comme des traîtres ?
Si
ces Juifs avaient du cœur, au lieu de se lamenter sur le sort des « Palestiniens », ils devraient
s’intéresser à l’histoire du peuple juif, une histoire qui est sans le moindre
doute infiniment plus triste que celle des Arabes d’Israël, une histoire à
faire pleurer les plus endurcis, une histoire d’un tragique innommable que
raconte merveilleusement bien André Schwartz-Bart dans « Le Dernier des Justes ».
Mais
ils ont choisi de devenir « les
idiots utiles » de tous les antijuifs de la terre auxquels
ils donnent des munitions pour fourbir leurs armes contre l’État juif. Au nom
de la recherche de la paix, ils sont donc prêts à sacrifier leur propre
pays. Mais est-ce réellement la recherche de la paix qui les guide ?
N’ont-ils pas d’autres motivations ? Une autre question à se poser.
Un
fait est certain : quoi qu’ils disent et quoi qu’ils fassent, jamais ils
ne réussiront à ébranler notre confiance en Israël, l’État-nation du peuple
juif. Israël saura les vaincre, Israël vivra.
Deuxième
partie : Quelles sont
leurs motivations ?
L’antisionisme ?
Dans la première partie de ma chronique, je me suis intéressée aux
revendications des Juifs antisionistes. Dans la deuxième, ce sont leurs
motivations que je tente de découvrir avant de pouvoir aboutir à la conclusion,
à savoir s’ils sont ou non des traitres à leur pays et à leur peuple.
Exception
faite du point de vue des Juifs, avez-vous entendu une personnalité se livrer à
une condamnation de cette idéologie ? Évidemment, on vous dira que l’antisionisme
n’est rien d’autre qu’une opinion et que, comme chacun a droit à son opinion,
on ne peut se permettre de condamner son auteur. Et pourtant, toute personne un
tant soit peu douée de raison reconnaitra, tout au moins dans son for
intérieur, que l’antisionisme est synonyme d’antisémitisme.
Le
Juif, depuis des millénaires, a toujours tout tenté pour être un homme comme
les autres. Il a même a consenti à l’assimilation (rejet de sa culture, de
l’héritage historique, de son nom, etc.) pour être comme les autres. EN
VAIN ! Aujourd’hui c’est Israël qui aspire de toutes ses forces à être un
pays comme les autres. EN VAIN !
Et
j’ai envie d’ajouter « tant
mieux ! » car, effectivement, qu’on le veuille
ou pas, nous ne sommes pas comme les autres, Israël n’est pas un pays comme les
autres, et une petite voix nous dicte de préserver cette différence. Mais
hélas, au lieu de nous distinguer par une solidarité à toute épreuve, Israël
nourrit en son sein des traitres, des Juifs qui, un peu comme l’écrivain juif Otto Weininger qui rendait les Juifs responsables de la naissance du nazisme, imputent tous
les maux qui déchirent le monde, et même leurs propres échecs, à l’État juif. Alors,
évidemment, il faut s’interroger sur le pourquoi du comment.
1 – Les motivations qu’ils invoquent - Ils vous diront qu’ils
agissent
– par compassion pour le pauvre peuple
‘palestinien’, qu’ayant appartenu eux-mêmes à une minorité, ils sont bien
placés pour comprendre la souffrance des « Palestiniens ». MENSONGE ! Les jugements de valeur portés
sur leur peuple, le fait de justifier le terrorisme et de donner des
armes à un « peuple » dont la Charte prône la destruction pure et
simple d’Israël, n’est-ce pas suffisant pour prouver qu’ils mentent? Et s’ils
étaient compatissants, ils ne seraient pas restés indifférents au sort de leurs
concitoyens juifs de Sdérot et de Aschkélon qui ont vécu pendant plus de 10 ans sous une pluie de roquettes. Après tout,
charité bien ordonnée commence par soi-même ! Or, jamais aucun de ces
intellectuels ne s’est ému de la mort des civils israéliens ;
– pour la défense des droits de l’homme. MENSONGE ! La preuve : ils
demandent l’auto-détermination pour les « Palestiniens », mais
la refusent au peuple juif;
– par refus des nationalismes : MENSONGE ! Ils disent « oui » au nationalisme ‘palestinien’,
ils l’encouragent, mais disent « non »
au nationalisme juif;
– par universalisme: MENSONGE ! Se sont-ils penchés sur le
sort de ce milliard et demi de personnes victimes des conflits? Pas même sur
celui de ces 50 millions d’enfants qui sont les premières victimes des conflits
dans le monde! On n’est pas « universaliste » quand on a fait le
choix de défendre les ennemis de son
peuple !
2 – Les motivations réelles
2.1. La haine de soi ? Nombreux sont ceux qui
croient que ces Juifs souffrent de la « haine de soi ». Nous émettons
un doute. Il est trop facile de poser ce diagnostic, c’est une façon de les
excuser, c’est user d’un euphémisme à cent mille
lieues de la réalité. Exit tous les euphémismes pour les désigner : néo- historiens, post-sionistes, alter-juifs ! Ces
gens ne souffrent pas de la haine de soi, ils souffrent d’une passion
destructrice, l’anti-israélisme. Les seules épithètes qui
conviennent à ces Juifs sont « antisionistes »,
« anti-Israël », « révisionnistes » et
« antijuifs ». Il serait bon d’ajouter « frustrés ».
Certes,
le phénomène présente quelques similitudes avec la « haine de soi », un concept allemand que l’on
doit à Théodore Lessing, auteur d’un livre intitulé « La haine de soi. Le refus d’être juif », publié
en 1930. Il sert à décrire une personne juive qui a honte d’être juive.
Et cette honte trouve son origine dans le traitement qu’on faisait subir aux
Juifs. Le Juif a toujours été victime d’une profonde injustice, d’un mal qui
répand la terreur dans sa communauté : l’antisémitisme. Se sentant impuissant face à ses
agresseurs, tout en nourrissant vis-à-vis d’eux une certaine haine, le
Juif a cru remédier à sa souffrance en rejetant son « être
juif », en choisissant l’assimilation. D’où le terme de « Juif
honteux ».
Aujourd’hui,
si le Juif n’est plus tenu responsable de tous les maux, l’État juif a pris sa
place et c’est lui le bouc émissaire, c’est lui qu’on accuse de tous les maux.
Cherchez la différence, il n’y en a pas si ce n’est un changement de nom : l’antisémitisme s’appelle
désormais l’antisionisme. On
lui a changé de nom comme on change de nom aux gens gravement malades pour
qu’ils survivent. Et l’antisémitisme survit ! Et certains Juifs, tout
comme les Juifs honteux, ont rejoint le camp des agresseurs. On les appelle les antisionistes.
Mais la similarité avec les Juifs honteux d’avant-guerre s’arrête là. Les
différences sont beaucoup plus significatives.
– Le Juif honteux : – Honte de
son identité : Le Juif honteux avait
intégré l’image abjecte du juif que lui renvoyaient les antijuifs et voulait à
tout prix « se corriger » pour être accepté dans cet autre univers.
Non conscient évidemment que quoi qu’il
fît, il resterait un Juif aux yeux des autres et qu’on le rejetterait.
Il a choisi l’assimilation et a consenti parfois à aller jusqu’à la conversion.
Simone Weil, philosophe morte en 1943, qui avait embrassé le christianisme,
était atteinte de la haine de soi: « Mon
attitude envers moi-même est un mélange de mépris, de haine et de
répulsion ».
– Haine dirigée contre lui-même : La haine de soi, comme son
nom l’indique, est dirigée contre soi, elle ne porte pas à conséquence. Le Juif
honteux, à quelques exceptions près, ne causait de tort qu’à lui-même,
tout se passait sur un plan individuel : il souffrait de la haine de soi
comme d’autres souffrent de dépression, de schizophrénie ou de tout autre
maladie mentale.
– Résultat : le Juif honteux inspirait
de la pitié, rarement de la colère.
Puis avec la Renaissance de l’État juif, cette
haine de soi, phénomène individuel, s’est muée en haine d’Israël, phénomène
public.
– Le Juif antisioniste – Assume son
identité : Il a intégré, certes, l’image abjecte d’Israël que diffusent les
antisémites. Cette image le choque profondément mais, au lieu de mettre
son savoir au service de son peuple en combattant les calomnies, il a
choisi une assimilation infiniment plus préjudiciable à ses coreligionnaires
que celle que choisissait le Juif honteux. Non seulement il n’a pas honte
de son identité, mais il la revendique, il en a fait son fonds de commerce. Non
par fierté, mais parce qu’il a tiré une leçon du Juif honteux : quoi qu’il
fasse, les autres verront en lui un Juif. Alors, mieux vaut assumer cette
identité que de se la voir imposée par ses agresseurs. Mais aussi et surtout
parce qu’il s’est rendu compte qu’il a quelque chose à gagner en déclarant
qu’il est juif.
– Haine dirigée contre l’État juif : Contrairement au Juif
honteux dont la haine était dirigée contre lui-même, l’objet de la haine du juif antisioniste est
extérieur à lui : c’est son propre pays, son propre peuple.
Résultat : Comme ces Juifs
représentent pour Israël un danger, comme ils s’emploient à détruire Israël , ils nous inspirent les mêmes sentiments que ceux
qu’éprouvaient les Résistants vis-à-vis des collabos : colère, rejet,
dégoût. Mais ils ont la chance de ne pas subir le même traitement que les
collabos de la Deuxième Guerre.
Donc, les différences avec le Juif honteux sont
majeures et ont un impact jusque sur l’existence de l’État juif. On ne peut
donc parler de « haine de soi ». Alors, pourquoi agir comme ils le
font ?
2.2. La recherche de la célébrité – Nous
en sommes convaincue. Si pour la plupart des Juifs être sioniste est une
évidence, certains se sont posé la question : sioniste ou
antisioniste ? Et un peu comme dans Le
Pari de Pascal, ont dû se dire « Puisqu’il
faut choisir, voyons ce qui nous intéresse le moins. » « Pesons le
gain et la perte… Estimons ces deux cas … ».
Choisir le camp des sionistes, prendre position en faveur
d’Israël comporte des risques : outre celui d’être l’objet de quolibets,
d’agressions, il y a aussi celui d’être mal vu des non-Juifs, d’être mis au ban
de la société, d’être rejeté par ses collègues de travail. Un exemple parmi
tant d’autres : le jugement porté sur Élie Wiesel par Max Blumenthal,
journaliste, fils du conseiller d’Hilary Clinton : « Elie Wiesel est passé de victime de crimes de
guerre à soutien de ceux qui en commettent. Il a fait plus de mal que de bien,
et ne devrait pas être honoré. »
Choisir le camp des antisionistes est incontestablement la
voie la plus facile, celle qui offre des avantages tangibles. Choisir de
défendre les « Palestiniens », c’est se ranger dans le camp du Bien.
On est alors du côté de la majorité, du côté de ceux que l’on appelle les « bien-pensants » et, pour peu
qu’on soit un universitaire, ce choix apporte le respect, la notoriété,
voire la gloire.
Et c’est précisément ce à quoi aspirent ces Juifs,
c’est leur principale motivation. Ce sont des gens narcissiques, jaloux, avides de
reconnaissance, qui voient plusieurs de leurs collègues jouir d’une
réputation pour le moins enviable. Alors, faute de pouvoir exceller dans leur
propre domaine, ils ont trouvé le moyen idéal pour qu’on s’intéresse à eux un
peu partout sur la planète : trahir leur pays, aider les ennemis de leur
peuple à éradiquer leur patrie. Et ils font le bonheur de la communauté
internationale.
Premièrement, parce
qu’ils sont ses « idiots
utiles ». Ce sont d’excellents témoins à charge dans
le procès qu’elle intente contre Israël. S’ils n’avaient pas été juifs,
personne ne se serait intéressé à eux. Et qu’importe si leurs
témoignages ne sont pas crédibles, si ce sont des mensonges ou des
demi-vérités : tout ce qu’un Juif peut énoncer pour salir Israël est à
tout coup le bienvenu.
Deuxièmement, les Palestiniens ont appris, grâce à eux,
comment plaider leur cause devant les instances internationales. Et ils ont gagné!
Quant
à ces Juifs, ils en sont très satisfaits : ils ont trouvé la recette gagnante
pour se tailler une place dans la cour des Grands.
Les résultats le confirment : ils sont invités sur tous
les plateaux de télé, leurs écrits, ouvertement dirigés contre Israël et contre
le peuple juif, sont traduits dans plusieurs langues et connaissent un succès à
l’échelle planétaire. On les reçoit en grande pompe, on les considère comme de
« vrais juifs », des
hommes « courageux », des « héros ». Les
exemples de ces Juifs devenus célèbres et adulés des médias grâce à leur anti-israélisme ne manquent pas : Shlomo Sand, Ilan Pappé, Gideon Lévy, Alain Gresh, Michel Warschavski, Noam Chomsky, Stéphane Hessel, Rony Brauman,
David Grossman, etc. Ce dernier, ouvertement
pro-arabe, a même reçu le « Prix de la
Paix » de Frankfort en 2010. Qui plus est, on a même
envisagé de lui donné le Nobel de littérature. Par
conséquent, souscrire à des condamnations d’Israël, à des calomnies et à des
mensonges est un comportement payant pour ces Juifs sans foi ni loi. Et ils ont le culot de se plaindre qu’Israël ne les honore
pas !
3 – Alors, sont-ils des traitres,
des collabos ? J’ai envie de répondre : Oui, sans l’ombre
d’un doute. Et dans le sens le plus grave du terme, car si « ‘le traitre’ est celui qui ne respecte
pas ses engagements de loyauté, en général envers le pays dont il détient la
citoyenneté », dans le sens le plus grave, ‘traitre’ est celui qui passe à l’ennemi, le sert contre les intérêts de
son pays. Et c’est à
cette définition qu’obéit le Juif antisioniste. Bien sûr, leurs
défenseurs nous diront qu’ils ne font rien d’illégal, qu’ils sont engagés dans
une guerre de mots, que ce type de combat est inhérent à la démocratie, qu’il
n’y a pas de démocratie sans liberté de parole. Mais c’est oublier que les mots
sont des armes qui peuvent être mortelles, et c’est pourquoi même dans les
sociétés démocratiques, il existe des limites à la liberté d’expression.
D’ailleurs, dans la Déclaration des
droits de l’homme,
on a pris soin de mettre des balises à la liberté d’expression. En démocratie,
tout n’est pas permis !
Par conséquent, ces Juifs, qui donnent aux ennemis
d’Israël les moyens de fourbir leurs armes – qu’elles soient
psychologiques ou militaires- pour
délégitimer cet État, sont des traîtres, aussi choquant que
puisse être ce qualificatif.
4 – Que faire contre les
antisionistes ? Car c’est la question qui se pose. Bien sûr, ils ne sont ni les
premiers ni les derniers à trahir leur pays. Faut-il les sanctionner comme
l’ont été, entre autres, Zéev Avni,
Alexandre Yulin, Israël Bar, Marcus Klingberg, Audi Adiv, Mordecaï Vaanunu ?
Doit-on
les laisser agir à leur guise sous prétexte qu’Israël est une démocratie? Et
dans ce cas, doit-on rester les bras croisés quand on constate que le sionisme
est devenu la pire insulte que l’on puisse proférer; que des députés arabes se
livrent à des attaques à fond de train contre l’État juif; que la communauté
internationale est impitoyable vis-à-vis de l’État juif surtout quand il se
permet le recours à l’auto-défense; que les actes antisémites se multiplient
partout dans le monde, même dans des pays où pas un Juif ne vit ?
Pis
encore : indépendamment de ce qu’engendrent ces prises de position
antisionistes sur l’image d’Israël dans le monde, elles mettent aussi en danger
la sécurité même du pays. En effet, 50 jeunes Israéliens, sous la pression de
leurs professeurs d’université, ont refusé d’effectuer leur service militaire
au risque d’encourir la prison.
Il
est vrai que, depuis quelque temps, le gouvernement israélien, conscient du
danger que représentent les antisionistes, prend des mesures. Il a décidé
d’agir contre les activistes du mouvement BDS en leur
interdisant l’entrée en Israël, mais cette mesure ne nous semble guère
dissuasive et ne touche pas les Israéliens antisionistes. La seule mesure qui
semble avoir eu un impact, c’est la « Loi
sur la transparence » qui oblige les ONG (organisations non-
gouvernementales) à révéler la provenance de leurs fonds quand ils dépassent
plus de 50%.
Conclusion : Si l’État d’Israël avait su réagir,
nous n’en serions peut-être pas là aujourd’hui. Or non seulement il a tardé à
réagir, mais il semble bien qu’il se soit laissé convaincre de la nécessité de
se comporter aux yeux du monde comme un pays exemplaire. Ainsi, il est demandé,
par exemple, de ne pas tuer systématiquement un terroriste. Un point de vue
que, cela va sans dire, la population ne partage pas. Car face au terrorisme et
aux Juifs antisionistes, les demi-mesures ne servent à rien. Il faut que
le gouvernement ait le courage de prendre des décisions graves, au risque une
fois de plus de subir les foudres de la communauté internationale. Quelles
mesures prendre contre ces traitres ? Seul le gouvernement de Netanyahou
peut en décider. Ce qui est sûr, c’est que le « Wait and see » n’est plus de mise
dans la situation actuelle.