Petit billet du mois de mai
Nous
publierons prochainement les travaux en cours
de réalisation.
De
mon côté, depuis des mois je suis,
pour grande part du temps qui passe, occupée,
avec aides juridiques et amicales, gracieuses
ou payantes, à défendre des spécimens
exemplaires de la France d'en-bas
contre la cupide bassesse humaine.
Mais
il ne faut pas dévoiler les secrets, déjà
bien éventés, des instructions.
Cela
tombe à point nommé.
L'actualité
du monde étant ce qu'elle est, nous nous
auto-dispenserons de la commenter.
Seulement
deux remarques à ce sujet.
•
Dans la pagaïe mercantile qui caractérise
l'époque, les médias, les “zélites”,
les têtes pensantes, se sont emparés
du concept de “civilisation”.
Que
l'on continue de refuser de s'intéresser
à ce qu'en disait Freud, soit, ce n'est
pas nouveau.
Par
contre, que l'on colloque abondamment autour du
concept de “civilisation” après
avoir rendu un hommage public unanime à
Jacqueline de Romilly, sans tenir compte du moindre
contenu de son œuvre, peut-être simplement
de son livre « L'élan démocratique
dans l'Athènes ancienne », est assez étrange.
Et,
pour être comblés, nous compléterons
cette lecture avec un retour sur une époque
charnière de l'Histoire de France, la Renaissance,
dans son contexte que l'on qualifierait de nos
jours d'“européen”, par celle
de l'éblouissant « Rabelais »
de Mireille Huchon.
Mais
ces magnifiques auteurs ne sont que des femmes...
•
Vu et entendu hélas le film/documentaire
du cinéaste israélien Yoav
Shamir, qui serait une enquête sur l'antisémitisme
aujourd'hui dans le monde, diffusé sur
ARTE, le vendredi 6 mai 2011, jour anniversaire
du 155e anniversaire de la naissance
de Freud.
Nous n'en voudrons pas à l'auteur,
nous sommes en démocratie, de ses intentions
et d'avoir limité ses investigations à
des caricatures de religieux américains,
d'avoir largement laissé place aux discours
délirants d'intellectuels juifs honteux
et haineux, au détriment des paroles extraordinaires
d'adolescents israéliens en visite à
Auschwitz, de leur questionnement inquiet, de
leur impression anxieuse d''“étrange
familiarité” - “Unheimliche”
-, de l'honnêteté avec laquelle ils se
reconnaissent clivés devant la Chose qu'ils
savent, qu'ils ont parfaitement assimilée
intellectuellement, qu'ils pleurent, tout en ayant
du mal à l'intégrer dans le réel
de leur jeune vie en devenir.
Enfin, si ma mémoire ne défaille
pas, juste avant le générique, l'auteur
nous livre sa réflexion, qui consisterait
en bref (non extenso) à proposer
d'oublier tout “ça” pour garantir
la paix des âmes.
L'auteur semblerait ne pas avoir entendu
la mise en garde de ses aînés : tirer
un trait sur les monstruosités de l'Histoire,
les dénier, la condamne à ce qu'elles
se reproduisent.
Pour conclure, bravo à ARTE ! Ce sont
les négationnistes qui vont être
contents !
M.
W.
08 mai 2011