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24 septembre 2011
Rassemblement
place du Châtelet contre les violences faites
aux
femmes à l'initiative de Tristane Banon
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Commémoraison
Les
psychanalystes, médecins ou pas, psychologues,
éditeurs, universitaires, philosophes,
intellectuels amis de diverses provenances, se
sont mobilisés pour commémorer le
30e anniversaire de la mort de Lacan,
disparu le 9 septembre
1981.
Le
23 septembre 2011, personne, semblerait-il, n'a
songé à évoquer une aérienne
pensée pour le 72e anniversaire
de la mort de Freud, fondateur de la psychanalyse
et de son nom.
Je
ne reviendrai pas sur mon point de vue personnel
ni sur les écrits et publications d'auteurs,
lesquels jalonnent notre site, qui s'étonnent
encore aujourd'hui que ce nom propre, Psychoanalyse en allemand, persiste à être associé presque
exclusivement en France aux théories et
pratiques, privées et publiques, de Lacan.
Il
nous avait pourtant paru que l'exercice de notre
noble fonction dépendait inévitablement,
non seulement d'une analyse personnelle, mais
parallèlement, avant tout autre cheminement,
d'une mise à l'épreuve de la théorie
freudienne et ses concepts fondateurs, auprès
de chacune, chacun, des analysants dont nous avons
une partie de la destinée en charge.
Après
quoi, seulement, il serait devenu possible de
faire évoluer et la théorie et la
pratique, tant dans le domaine clinique que dans
celui de leur histoire, ainsi qu'à la lumière
des bouleversements socio-politiques, scientifiques
et techniques qui, au cours des générations,
altèrent les conduites humaines.
Cet
itinéraire est long, escarpé, dévoreur
de temps, en ce que l'éthique de la personne
privée est indissociable de sa vie publique
et que la patiente pratique de la psychanalyse
est peu rentable en termes mercantiles, autrement
dit imperméable à toute espèce
de mode et à ses défilés.
Je
m'en tiendrai ici à ce que j'ai toujours
tenu pour une incohérence professionnelle
et une volonté tenace, de la part de Lacan,
de discréditer Freud, en rappelant deux
- seulement, il y en a beaucoup d'autres - de
ses déclarations publiques.
Les
unes, en 1974 où, devant une assemblée
énorme, Lacan apostropha la fille de Freud,
Anna, en termes de “chiure de mouche”
(qui est la “mouche” dont Anna serait la “chiure” ?). Il paraît, d'après l'une de
ses historiques défenderesses exaltée,
que l'on avait bien déjeuné à
Rome et qu'il était saoul, donc incontrôlé.
Les
autres, dont une toute première appréciation
détestable connue, éditée
par « L'Encyclopédie Française
» en mars 1938, à l'entrée
des nazis dans Vienne, dans son texte « La Famille »,
dont Lacan dira qu'il y a repris son “stade
du miroir” égaré en 1936,
alors que, vexé, il se rendait aux Jeux
Olympiques de Berlin, puisque au Congrès
de Psychanalyse de Marienbad, le 3 août
de la même année, les psychanalystes
consternés devant la destruction programmée
de l'édifice freudien par les nazis, avaient
d'autres tourments à administrer que concélébrer
sa personne.
Pour
illustrer mon propos, voici donc un extrait de
« La Famille », dont la lectrice, le lecteur éventuels
trouveront mon « Commentaire » intégral
à l'adresse suivante,
http://www.psychanalyse.et.ideologie.fr/archives/commentaire.html
Passons.
Sauf sur ceci, où Lacan attribue, avec
l'introduction du terme “génie”,
trop élogieux envers Freud pour être
honnête, la naissance de la psychanalyse
au fait que :
Le
sublime hasard du génie n'explique peut-être
pas seul que ce soit à Vienne - alors centre
d'un État qui était le melting-pot
des formes familiales les plus diverses, des plus
archaïques aux plus évoluées,
des derniers groupements agnatiques* des paysans slaves aux formes les
plus réduites du foyer petit-bourgeois
et aux formes les plus décadentes du ménage
instable, en passant par les paternalismes féodaux
et mercantiles - qu'un fils du patriarcat juif
[Freud, donc] ait imaginé [sic !] le complexe d'Œdipe.
Agnatique • 1 - Se dit d'un individu dont la filiation
est considérée exclusivement du
côté mâle. 2 - Se dit de la
filiation elle-même. (Syn. patrilinéaire).
Agnat • (lat. agnatus, de agnasci, naître à
côté de). Se dit des personnes qui,
descendant d'une même souche masculine,
appartiennent à la même famille.
G.U.L.