Psychanalyse et idéologie

Dr Joseph Goebbels • Points de vue 1943

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Il est plus facile d’élever un temple que d’y faire descendre l’objet du culte

Samuel Beckett • L'innommable

Cité en exergue au « Jargon der Eigentlichkeit » par T. W. Adorno • 1964

It is easier to raise a temple than to bring down there the worship object

Samuel Beckett  « The Unspeakable one »

Underlined in « Jargon of the authenticity » by T. W. Adorno • 1964

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Personne n’a le droit de rester silencieux s’il sait que quelque chose de mal se fait quelque part. Ni le sexe ou l’âge, ni la religion ou le parti politique ne peuvent être une excuse.

Nobody has the right to remain quiet if he knows that something of evil is made somewhere. Neither the sex or the age, nor the religion or the political party can be an excuse.

Bertha Pappenheim

point

ψ  = psi grec, résumé de Ps ychanalyse et i déologie. Le NON de ψ [Psi] LE TEMPS DU NON s’adresse à l’idéologie qui, quand elle prend sa source dans l’ignorance délibérée, est l’antonyme de la réflexion, de la raison, de l’intelligence.

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Archive

[N. B. Les traducteurs ne sont pas mentionnés]

 

Points de vue

une revue mensuelle de la presse allemande

N° 3 – Juni 1943

 

Dr J.  GOEBBELS

 

La Guerre et les Juifs

 

« Das Reich », 9 mai 1943

 

On s’étonne de la naïveté, pour ne pas dire de la béate candeur qu’aujourd’hui encore, dans la quatrième année de cette lutte titanesque, certains milieux en Europe manifestent à l’égard de la question juive. Ils se refusent opiniâtrement à comprendre que cette guerre est une guerre de la race juive et de ses peuples ligués contre l’humanité aryenne ainsi que contre la culture et la civilisation de notre Occident ; que, par conséquent, cette guerre a pour enjeu tout ce qui nous tient à cœur, à nous Allemands et Européens, en tant que protagonistes d’un monde basé sur le principe d’un ordre civilisé. Les milieux que nous visons ne sont que trop facilement enclins à voir dans la question juive une question d’humanité. C’est ce qui fait que leur jugement sur cette question est plutôt dicté par les réactions momentanées de leur émotivité que par les données logiques et intuitives de leur sereine et froide raison. Et, à cet égard, il est absolument hors de doute que par la moindre défaillance de notre part dans la solution de la question juive, surtout dans le cours de la présente guerre, nous exposerions notre peuple, notre Reich et l’Europe entière, aux pires dangers.

 C’est la juiverie qui a voulu cette guerre. Où que l’on porte le regard dans le camp adverse, que ce soit du côté des ploutocrates ou de celui des bolchevistes, on voit se dresser, derrière les éléments représentatifs des forces ennemies, les Juifs comme inspirateurs, comme excitateurs et comme boutefeux. Ce sont eux qui organisent l’économie de guerre ennemie ; eux encore qui élaborent les programmes pour la destruction ct l’extermination des puissances de l’Axe ; c’est dans leurs rangs que se recrutent, en Angleterre et aux États-Unis, les agitateurs sanguinaires et les énergumènes politiques avides de vengeance, de même que, dans l’Union Soviétique, les commissaires terroristes du Guépéou. En somme, ce sont eux qui constituent le ciment assurant la cohésion de la coalition ennemie. Ils voient dans le Reich national-socialiste une puissance capable de faire échec à leurs tentatives de domination universelle, non seulement sur le terrain militaire, mais encore sur celui de l’esprit. De là leur fureur et leur haine sans mesure. Et n’allez pas croire que les accès bibliques de rage vindicative dont ils farcissent leurs journaux et leurs émissions de TSF, ne soient que des spécimens de littérature politique. S’ils en avaient le pouvoir, ils les convertiraient en réalités, point par point.

 Par conséquent, la sûreté de l’État nous fait  une obligation de prendre dans notre propre pays les mesures susceptibles, par tous les moyens, de servir d’écran entre la communauté nationale allemande en armes et le péril juif. Il se peut que, par-ci par-là, nous soyons    ainsi amenés à prendre de très graves résolutions, mais tout cela est de minime importance en regard de ce danger. Car cette guerre est une guerre de races. Elle est issue du judaïsme et, dans l’esprit et selon les desseins de celui-ci, elle ne poursuit d’autre but que la destruction et l’extermination de notre peuple. L’unique obstacle barrant encore à la juiverie la route vers la domination mondiale, c’est nous. Si les puissances de l’Axe venaient à succomber dans cette lutte, il n’y aurait plus aucune digue pouvant préserver l’Europe de la submersion judéo-bolcheviste. Il peut paraître étrange qu’une minorité numériquement aussi restreinte puisse exercer une aussi redoutable puissance et, partant, former un si mortel danger. Il n’en est pas moins ainsi. Dans la poursuite de ses objectifs de conquête universelle, la juiverie a recours à des pratiques criminelles déterminées auxquelles ne sauraient tenir tête des nations non averties. Aussi bien en est-il de même dans la vie privée. Si les Juifs obtiennent partout et toujours d’aussi remarquables succès économiques, ce n’est pas qu’ils soient plus intelligents que les non-juifs, mais parce qu’ils opèrent suivant un code de morale tout différent. Aussi les voit-on toujours s’efforcer de dissimuler aussi longtemps que possible leur système, jusqu’à ce que, en fin de compte, il soit trop tard pour les peuples auxquels ils s’en sont pris, de se mettre en état de défense. En règle générale ces peuples ne peuvent alors secouer leur joug que par une révolution. Le plus souvent ceci s’accompagne de souffrances et de difficultés considérables ; les Allemands en savent quelque chose.

 De tous les pays ennemis, nous sont parvenues incessamment des nouvelles au sujet des progrès rapides qu’y fait l’antisémitisme. On connaît les reproches que l’on adresse aux Juifs, là-bas comme ici ; chez nous aussi leur comportement a donné lieu, pour commencer, à des phénomènes identiques ou analogues. On ne peut dire que dans les pays ennemis l’antisémitisme soit dû à la propagande antijuive, car, les Juifs eux-mêmes ont veillé à ce que cette propagande y fût sévèrement défendue ; l’Union Soviétique commue même contre cette infraction la peine de mort. Chez nos ennemis, la juiverie remue ciel et terre pour enrayer la croissance de l’antisémitisme ; ainsi dans les journaux anglais et américains, pourtant si bavards à l’ordinaire, a-t-on peine à découvrir le mot juif ; nous ne parlons pas des feuilles bolchevistes. N’empêche que dans l’opinion publique des pays ennemis l’animosité contre les Juifs s’accentue constamment. On est donc fondé à parler ici d’une réaction toute naturelle des peuples lésés contre le péril juif. À la longue rien ne servira aux Juifs qu’ils préconisent aux parlements et dans la presse une législation plus rigoureuse contre l’antisémitisme, ni non plus qu’ils sollicitent des personnages haut placés, voire les plus haut placés dans la hiérarchie civile ou ecclésiastique - et parmi eux au premier rang, faut-il le dire ?, l’archevêque de Canterbury - à plaider en faveur des pauvres Juifs persécutés, disent-ils, sans rime ni raison. C’est ce qu’ils ont fait en Allemagne aussi avant 1933, mais la révolution nationale-socialiste est venue quand même.

Aucune parole prophétique du Führer ne s’avère aussi sûrement, aussi immanquablement au grand effroi des Juifs que celle-ci : Si la juiverie parvient à déclencher une deuxième guerre mondiale, celle-ci n’aboutira pas à la destruction de l’humanité aryenne, mais à l’extirpation de la race juive. Ce processus est d’importance historique universelle et, comme il entraînera probablement des suites impossibles à mesurer d’avance, il lui faudra un certain temps. Mais nul ne saurait plus l’arrêter. Désormais il s’agira uniquement de la canaliser judicieusement et, surtout, d’arracher des mains des Juifs, qui, comme on le pense bien, se défendent du bec et des ongles, l’arme avec laquelle ils donnent le change à l’opinion publique. On peut d’ores et déjà observer comment les Juifs, aux approches de la catastrophe imminente, tentent de s’éclipser par l’arrière-plan. Ils envoient en avant leurs goums de publicité. Encore un petit temps ct ils prétendront n’avoir jamais rien fait. Ils s’en laveront les mains en toute innocence.

 Mais, puisque nous possédons, comme on le reconnaîtra, une certaine expérience dans ce domaine, nous veillerons avec soin à ce que cette malice ne leur réussisse point. Les Juifs auront à répondre de leurs innombrables crimes contre le bonheur et la paix de l’humanité et, à n’en pas douter, le jour poindra où, dans le monde entier, ils ne pourront se dérober à la peine qu’actuellement ils subissent déjà en Allemagne. En cette matière nous parlons sans aucun ressentiment. L’heure est trop grave pour échafauder naïvement des projets de vengeance. Il s’agit ici d’un problème mondial de première grandeur que la génération actuelle pourra et devra résoudre. Il n’y a pas place ici pour des considérations sentimentales. La juiverie se dresse devant nous, incarnant la déchéance absolue de l’univers. De deux choses l’une : ou bien nous briserons ce danger ou bien les peuples succomberont sous sa pesée.

Que personne ne s’avise de nous objecter que la magnanimité sied au vainqueur. Provisoirement, en cette affaire, nous n’avons été vainqueurs que dans notre propre pays. Mais cette victoire remportée chez nous, nous a valu précisément la haine infernale de la juiverie universelle, dont aujourd’hui encore les Juifs de chez nous se considèrent comme le poste avancé. Ils souhaitent la défaite des puissances de l’Axe parce c’est uniquement de cette défaite qu’ils attendent le rétablissement de leurs anciens privilèges. Qu’y a-t-il pour nous de plus urgent que d’éliminer ce danger menaçant, c’est à dire d’assurer nos arrières afin de pouvoir poursuivre la lutte extérieure avec d’autant plus d’énergie et d’autant moins d’obstacles ? À l’égard de la juiverie on n’a jamais que cette alternative : lui abandonner le pouvoir ou le lui contester absolument. Nous nous sommes engagés dans la deuxième de ces voies aussi résolument que nos adversaires ont pris la première. L’avenir dira qui a eu raison. Toujours est-il que jusqu’ici le cours des événements semble nous donner raison plutôt qu’à nos ennemis. Ce n’est pas la judéophilie mais l’antisémitisme qui partout se trouve en progrès. Nous sommes fermement convaincus qu’à l’issue de cette guerre la juiverie trouvera en face d’elle une humanité entièrement éclairée en ce qui concerne la question juive.

L’autre jour, un grand journal londonien, dirigé exclusivement par des Juifs, exprimait son étonnement au sujet de l’extension inquiétante que prend l’antisémitisme dans le pays, et ceci lui valut une avalanche de lettres dont, comme le journal lui-même en convenait, une partie infime seulement prenaient fait et cause pour les Juifs. Les lettres prosémites émanaient naturellement de Juifs, mais le journal ne le disait pas expressément. Les autres portaient contre les Juifs les pires accusations et, sous la pression de ses lecteurs, le journal se vit même contraint à en publier quelques-unes. Elles disaient aux Juifs leurs quatre vérités d’une manière qui ne laissait rien à désirer. Certes, ce genre d’antisémitisme ne prend encore nullement racine dans des considérations d’ordre racial et, en ce qui concerne la compréhension des problèmes ethniques, il tâtonne encore dans le noir. N’empêche toutefois qu’il y a lieu de constater avec une certaine satisfaction que, dans les pays ennemis également, le juste instinct populaire commence à percer. Car, aux États-Unis, il n’en va guère autrement qu’en Angleterre. L’une des lettres dont nous venons de parler, invitait le journal, qui s’était visiblement fourvoyé sur un terrain scabreux, d’envoyer ses reporters dans les tramways et les trains ; là, ils pourraient entendre coup sur coup le public exprimer sur les Juifs des opinions qui méritaient mieux que d’être ironiquement rabrouées.

C’est habituellement ainsi que ça commence. Aussi les Juifs réagissent-ils en Angleterre de la même manière que partout ailleurs. Ils commencent par jouer l’innocence injustement persécutée et malmenée, tandis que leurs rabbins les admonestent dans les synagogues, les engageant à s’imposer en public une plus grande retenue, puisque leur conduite provocante cause de l’irritation. Puis ils prennent à bail quelques individus bien en vue, mais vénaux, choisis dans la bonne société, dans le monde des affaires ou dans les milieux ecclésiastiques, et qui doivent épouser leur querelle. Leur tâche bien rémunérée consiste à clouer au pilori l’antisémitisme, opprobre de notre culture, à le discréditer comme arme de propagande de l’ennemi et à réclamer pour sa répression des lois plus rigoureuses. Les pauvres Juifs rappellent en pleurnichant devant le public comment leurs congénères ont toujours mérité du pays, quels citoyens patriotes et honnêtes ils ont toujours été et ne demandent qu’à rester, quelles hautes fonctions publiques ils ont occupées. Bref, impressionné par ce déluge de mots, leur candide contemporain est convaincu qu’il doit bien s’être trompé en voyant toujours le Juif comme principal complice de tous les crimes de haute volée commis dans la vie politique ou économique du pays. Alors, il ne tarde pas à surgir quelque prince de l’Église disposé à fulminer l’anathème contre l’antisémitisme prétendu antichrétien. En fin de compte, ce ne sont pas les Juifs, mais leurs adversaires qui sont cause de tous les malheurs publics. Et le petit jeu peut recommencer de plus belle.

Il faut bien en convenir, la manœuvre d’obnubilation est extrêmement raffinée et, sans quelque intelligence, sans un instinct très sûr, on ne découvre pas la subtilité. Mais, ici comme partout, tant va la cruche à l’eau... Assurément, la juiverie internationale, en s’attaquant à la culture et à l’ordre civilisé des peuples, a sorti toutes les ruses de son sac, mais pas assez pour n’être pas repérée. Il suffit de serrer les Juifs de près et de leur couper les issues quand cela commence à sentir le roussi. C’est qu’ils s’entendent merveilleusement à se métamorphoser en un tournemain. Tout en restant ce qu’ils sont, ils se présentent sous mille espèces diverses. Mais, s’ils sont pincés, ils jouent l’innocence opprimée et mettent en première ligne leurs quémandeurs de pitié et de miséricorde. Seulement, pour peu qu’on leur tende le petit doigt, c’est toute la main qu’ils s’empressent de couper. Il s’agit donc de les maintenir dans la crainte du Seigneur.

Nous savons parfaitement qu’ils nous haïssent du fond de leur âme. Mais cette haine même nous met particulièrement à l’aise. Il n’est de souffrance qu’ils ne nous fissent endurer, s’ils en avaient le pouvoir. Pour cela même on ne peut leur accorder la moindre ombre d’un pouvoir. Il y a plus ; il est de notre devoir, étant donné notre profonde connaissance de la question, de faire comprendre au monde ce qu’ils sont et tout le mal qu’ils font, de mettre sans cesse en lumière leur rôle néfaste, surtout en ce qui concerne l’origine et la conduite de cette guerre, de les harceler sans trêve, de les accuser impitoyablement des crimes dont ils se sont rendus coupables, jusqu’à ce que les yeux des peuples se dessillent. Cela peut prendre longtemps, mais la chose en vaut la peine. En effet, en ce faisant, nous terrassons l’ennemi le plus dangereux qui ait jamais menacé la vie, la liberté et la dignité du genre humain. Ici, point de merci. Nous réservons notre pitié aux innombrables millions d’hommes de notre propre peuple et des autres peuples d’Europe qui seraient livrés sans défense à la haine et à la fureur destructrice de cette engeance satanique, si nous montrions ici quelque défaillance et si, finalement, nous avions le dessous. Ce sont précisément les bourgeois étriqués possédant un petit vernis d’instruction, aujourd’hui encore les premiers disposés à prendre la défense des Juifs, que ceux-ci choisiraient pour leurs premières victimes.

Il importe donc que tous fassent vigilance. Nous devons être sur nos gardes car l’ennemi international de l’humanité procède avec une extrême subtilité. Une vague conscience de sa culpabilité lui fait pressentir que cette guerre qu’il a si frivolement déchaînée, croyant faire ainsi le dernier pas vers la domination de l’univers, s’est muée, dans son cours même, en une guerre pour l’existence de sa race. Il fait des efforts désespérés pour arrêter le fatal cours des choses. Rien ne lui servira. Nous sommes à ses trousses. L’issue sera la réalisation de la prédiction du Führer, au sujet de laquelle la juiverie internationale a plaisanté en 1939·

En Allemagne aussi, les Juifs ont ri quand nous les avons pris à partie la première fois. Depuis, ils ne songent plus à rire le moins du monde. Là-dessus ils se sont avisés de nous faire la guerre. Mais cette guerre s’est retournée contre eux-mêmes. En formant le projet d’une extermination totale du peuple allemand, ils ont souscrit ipso facto leur propre arrêt de mort.

Ici aussi l’histoire universelle fera office de tribunal universel.

 

 

 

 

             

ψ  [Psi] • LE TEMPS DU NON
cela ne va pas sans dire
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