Psychanalyse et idéologie

Dora Marrache • Les Juifs antisionistes sont-ils des traîtres ?

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Il est plus facile d’élever un temple que d’y faire descendre l’objet du culte

Samuel Beckett • L'innommable

Cité en exergue au « Jargon der Eigentlichkeit » par T. W. Adorno • 1964

It is easier to raise a temple than to bring down there the worship object

Samuel Beckett  « The Unspeakable one »

Underlined in « Jargon of the authenticity » by T. W. Adorno • 1964

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Personne n’a le droit de rester silencieux s’il sait que quelque chose de mal se fait quelque part. Ni le sexe ou l’âge, ni la religion ou le parti politique ne peuvent être une excuse.

Nobody has the right to remain quiet if he knows that something of evil is made somewhere. Neither the sex or the age, nor the religion or the political party can be an excuse.

Bertha Pappenheim

point

ψ  = psi grec, résumé de Ps ychanalyse et i déologie. Le NON de ψ [Psi] LE TEMPS DU NON s’adresse à l’idéologie qui, quand elle prend sa source dans l’ignorance délibérée, est l’antonyme de la réflexion, de la raison, de l’intelligence.

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© Dora Marrache

http://www.europe-israel.org/2016/09/les-juifs-antisionistes-sont-ils-des-traitres-12-par-dora-marrache/

Les Juifs antisionistes sont-ils des traitres ?

Première partie : Qui sont-ils et que revendiquent-ils ?

Il y a quelques jours, on apprenait qu’un avocat israélien, Gilad Paz, un défenseur acharné des droits des Palestiniens, est entré au Canada et y a déposé une demande d’asile sous prétexte qu’il serait menacé en Israël pour sa participation au mouvement BDS. « Je ne crois plus en l’État d’Israël depuis longtemps, a-t-il déclaré. Je crois que le sionisme est une erreur fondamentale et que nous en payons un lourd tribut aujourd’hui. Le péché originel était la Nakba, et plus tard la méprisable occupation de 1967 et la détérioration de la situation. Je soutiens le BDS parce que je ne crois pas que l’État d’Israël ne comprenne aucun autre langage».

Une telle déclaration, bien que très choquante de la part d’un Juif israélien,  ne nous surprend pas. Elle montre bien que la gauche israélienne constitue un véritable danger pour Israël. Le gouvernement israélien devrait-il considérer ces Juifs comme des traitres et prendre des sanctions à leur encontre? Avant de nous prononcer, voyons en quoi ces Juifs causent du tort à l’État juif.

Au cours de leur histoire, les Juifs ont vécu des évènements qui, au lieu de les unir, les ont, hélas, divisés. Il y eut

Jésus : il fut à l’origine d’une division Juifs en deux camps totalement opposés : les Juifs qui voyaient en lui le Messie tant attendu, et ceux qui le considéraient comme un perturbateur, un fauteur de troubles qui mettait leur vie en danger. Cette opposition provoqua un véritable cataclysme au sein du judaïsme, mais dont on ne prit conscience que plus d’un siècle après sa mort avec la naissance d’une autre religion : le christianisme. Et les Juifs, adeptes de Jésus qui accusaient les autres, restés fidèles au judaïsme de leurs pères, d’avoir tué le « Fils de Dieu », se mirent à nourrir une haine farouche à leur égard, haine à laquelle on a donné plus tard le nom d’antisémitisme. Cette haine a culminé avec la tentative de génocide du peuple juif. Aujourd’hui, plus de 2000 ans après, cette haine est plus vivace que jamais.

– La Renaissance d’Israël : alors que les victoires d’Israël contre les États arabes qui se proposaient de les « jeter à la mer » auraient dû rassembler tous les Juifs, croyants, agnostiques ou athées, elles produisirent une scission. Et de nouveau, on a assisté à la formation de deux camps totalement opposés : ceux qui sont pour Israël – les sionistes, qu’on assimile à la droite- et ceux qui sont contre Israël, les antisionistes, qui se disent de gauche et qui forment environ 25% de la population. Ces derniers ont aussi donné naissance à une nouvelle religion, le gauchisme, qui se traduit par l’anti-israélisme. Ils croient que, pour avoir la paix dans le monde, il faut combattre Israël. Et comme les Arabes étaient là il y a un peu plus d’un siècle, et qu’ils y étaient plus nombreux que les Juifs, ils considèrent que c’est à eux que revient la terre d’Israël. Donc exit l’Histoire juive, exit la Bible !

Bien sûr, le mot ‘antisionistes’ nous fait d’abord penser aux ultra-orthodoxes, mais ils ne représentent pas un réel danger,  leur opposition au sionisme étant essentiellement d’ordre religieux. En revanche, les antisionistes, bien souvent athées, sont des intellectuels (écrivains, professeurs, journalistes, personnalités du monde artistique, etc.) – et ils sont dangereux car leur opposition au sionisme se fonde sur des considérations d’ordre éthique. Comment cela s’achèvera-t-il ? Nul ne peut le dire pour le moment. Mais les guerres de mots ne sont jamais inoffensives. Les mots sont des armes terrifiantes. La Bible ne dit-elle pas que « la langue a un pouvoir de vie et de mort »? Faut-il rappeler ici que ce sont des mots qui ont donné naissance au nazisme ?

La Gauche ! Parlons-en de la Gauche!  La  gauche qui se bat pour une société plus juste, plus équitable, celle- là est morte. Et rien ne pourra la ressusciter car, partout dans le monde,  elle s’est donné pour cheval de bataille la défense d’un seul groupe : ceux qu’on appelle les « Palestiniens ». Au détriment, cela s’entend, de tous ceux qui lancent des appels au secours, de tous les peuples en proie à des souffrances, souvent bien plus profondes que celles dont prétendent souffrir les « Palestiniens ». Mais seuls ces derniers méritent qu’on s’intéresse à eux.

Pourquoi les « Palestiniens », et seulement eux, alors qu’il y a « plus d’un milliard et demi d’humains qui font les frais d’un conflit en ce moment », selon les dires du ministre des Affaires étrangères du Canada ? La raison en est tellement évidente qu’on hésite à la présenter : les « Palestiniens » sont en lutte avec Israël, donc avec les Juifs. Peut-on espérer meilleure cause à défendre ? Doit-on taxer leurs défenseurs d’antisémitisme? Nenni, point du tout ! Ils se disent animés de compassion, assoiffés de justice et pour la défense des Droits de l’homme. D’ailleurs, de la même manière qu’on use d’euphémismes pour parler, par exemple,  des aveugles ou des sourds (malentendants ou malvoyants), on les appelle des pro-palestiniens ou, à la rigueur, des antisionistes.

Et comme ils donnent d’eux une image valorisante, une image qui les place au-dessus des défenseurs de l’État juif, ils exercent un certain attrait sur un  certain nombre de Juifs qui embrassent alors leur cause. Au détriment, cela va sans dire, de leurs coreligionnaires à travers le monde, de leur pays, de leur patrie, de leurs concitoyens.

Que le conflit israélo-palestinien soit la panacée pour les non-Juifs en matière de cause à défendre, cela se conçoit aisément. Il est pour eux l’occasion inespérée de donner libre-cours à leur antisémitisme sans encourir le moindre risque.  Mais que des Juifs, Israéliens de surcroît, viennent prêter main- forte aux antisémites, cela nous semble inacceptable ! Et ces juifs refusent l’épithète ‘antisionistes’ !  Ils lui préfèrent l’euphémisme ‘néo-sionistes’ ou ‘post-sionistes’ ou encore ‘néo-historiens’, et ils arguent que c’est la gauche qui est à l’origine de la création de l’État juif. Si le phénomène était marginal il y a quelques années, il fait aujourd’hui de plus en plus d’adeptes parmi les frustrés et les jeunes qui voudraient éviter le service militaire.  Certes, ils ne représentent toujours qu’une minorité de la population, mais une minorité qui cause un tort incommensurable à Israël, une minorité qui loue le nationalisme « palestinien » tandis qu’elle condamne en termes très durs le patriotisme juif, une minorité qui voit dans le sionisme un entreprise coloniale qui brime les droits des Palestiniens.

Et pour être plus puissants, pour faire entendre leur voix, ces Juifs se regroupent en organisations qui militent contre Israël et remettent en question jusqu’à son droit à l’existence. Ils se donnent des noms ronflants : La Paix maintenant   (Shalom Arshav) ; Réseau juif européen pour une paix juste (REJP) ; JCall ; Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (MRAP; Union juive française pour la paix (UJFP), etc. Puis pour  justifier les propos calomniateurs qu’ils tiennent à l’égard de l’État juif, ils invoquent le même prétexte que celui qu’invoquent les gauchistes de tout acabit: On doit pouvoir critiquer Israël sans être taxé d’antisémite pour autant.

Quand critique rime avec calomnies

«  A-t-on le droit de critiquer Israël ? » vous diront-ils.  À cette question de rhétorique, je voudrais d’abord répondre que, à en juger par les critiques violentes et destructrices à l’encontre de l’État juif, par les prises de position haineuses, il est évident que ni les medias, ni les personnalités, ni même Monsieur et Madame tout-le-monde ne s’en privent.

Mais ce n’est pas le droit de critiquer Israël qu’ils revendiquent  car la critique, telle que définie par  le CNRTL (Centre national de recherches textuelles et lexicales),  « est un examen raisonné, objectif, qui s’attache à relever les qualités et les défauts et donne lieu à un jugement de valeur ». Or, force est de constater que critiquer l’État juif consiste, pour la gauche, à l’accuser sans cesse, à le dilapider. Pas un de ses gestes, pas une de ses paroles, pas une de ses actions qui ne fasse l’objet d’une condamnation sans appel. C’est « une sentence insupportable, disait Camus, d’être éternellement accusé ». En fait, le but non avoué est de ne plus reconnaître ce pays en tant qu’État, donc de le délégitimer.

Et c’est ce à quoi s’emploient les ‘néo-historiens’. Ils  se lancent dans une réécriture de l’histoire d’Israël et de celle du peuple juif, ils font des Arabes les victimes du peuple juif et de celui-ci un mythe qu’il faut démonter. Pour eux, nos ancêtres Abraham, Isaac, Jacob et David sont des constructions du mouvement sioniste. Ces gens, bien qu’ils aient grandi en Terre sainte, rejettent toute référence à la Bible, refusant d’y voir le livre de l’Histoire du peuple juif et considérant que c’est un livre pour les ignorants. Ils font ainsi les délices des antisémites et connaissent un succès mondial. Le livre de Shlomo Sand, historien et professeur d’université en Israël, « Comment le peuple juif fut inventé » fut traduit dans plusieurs langues et lui valut des commentaires élogieux de la gauche non-juive. Quoi de plus réconfortant en effet pour un antisémite que d’entendre un juif proclamer que toute l’histoire juive n’est que mensonges, qu’il n’y eut ni exil (les Romains n’auraient jamais pratiqué de déportations)  ni diaspora ! Et Abbas s’est empressé de reprendre les dires de Sand dans ses attaques et dans ses plaintes à l’UNESCO. Avec les résultats que l’on connaît concernant les lieux saints juifs. Aux USA également, la gauche juive œuvre efficacement à délégitimer Israël : JStreet se présente comme un nouveau lobby pro-israélien et favorable à la paix, alors que ses attaques contre le gouvernement israélien sont d’une telle violence que les « Palestiniens » eux-mêmes n’en reviennent pas. Ces juifs antisionistes vont même jusqu’à suggérer que la vie serait plus facile pour les Juifs si l’État d’Israël n’existait pas ! Et certains osent même avancer que, si on les avait consultés, il n’y aurait pas eu d’Israël et, partant, la paix aurait régné dans le monde.

Leurs revendications : Ils sont POUR

1 – Le mouvement BDSCe mouvement « Boycott, désinvestissement, sanctions » a été lancé le 9 juillet 2005 par 172 organisations ‘palestiniennes’. Il s’agit, en boycottant les produits israéliens et les évènements culturels, de faire pression sur Israël pour aboutir à un règlement du conflit. Shlomo Sand soutient que seules des sanctions internationales peuvent faire pression sur Israël;  Uri Avnery, journaliste et écrivain israélien très apprécié des médias français, soutient que « Le boycott est un instrument légitime de combat politique » et que « C’est aussi un droit humain fondamental »; et Gideon Levy, journaliste du quotidien Haaretz, écrit : « Quiconque s’inquiète réellement de l’avenir du pays doit maintenant être en faveur du boycott économique ». Et ces Juifs gauchistes appellent les Juifs du monde entier à soutenir ce mouvement de boycott!

On a vu aussi une coalition de 150 intellectuels et artistes israéliens (Niv Gordon, Gideon Levy, Shlomo Sand, Zeev Sternhell, David Grossman, A. B. Yehoshua, Amos Oz, … ) lancer un appel en faveur du boycott de toutes les « manifestations culturelles et universitaires » en Judée-Samarie.  Avec pour résultat que, forts de ce soutien, de  plus en plus d’artistes refusent de jouer en Judée-Samarie quand ce n’est pas ailleurs, sur le territoire israélien. Très vite, cette campagne, qui s’attaque aux Juifs, a fait des adeptes dans le monde entier grâce aux médias et au soutien inconditionnel des Juifs israéliens antisionistes qui proclament que le BDS a trois objectifs : (1) mettre fin à l’occupation et aux colonies; (2) garantir l’égalité pour les Arabes d’Israël; (3) favoriser le retour des réfugiés.

2 – Le Droit au retour pour les « Palestiniens » ! Difficile de croire que des Juifs israéliens plaident pour que les portes de l’État soient ouvertes pour environ 6 millions de ses ennemis ! Et pourtant… Voici à titre d’exemple ce que déclare Eyal Sivan, un cinéaste israélien: « Les Palestiniens ont été expulsés, leurs biens confisqués et on leur a ôté leur nationalité, et leurs descendants doivent récupérer ces droits. C’est ça le droit de retour. Il s’agit d’abord d’un droit privé. Personne n’a le droit, ni l’Autorité palestinienne, ni l’OLP, d’y renoncer ou de le marchander, tout comme Israël n’a pas le droit de renoncer aux droits des juifs d’Irak ». Ne croirait-on pas une fois de plus entendre parler Abbas ? C’est à croire que ces Juifs antisionistes sont à la solde des Palestiniens.

3 – La fin de l’occupation avec l’abandon de la Judée-Samarie (Cisjordanie), de Jérusalem-est et du Golan. Donc le retour aux « frontières » dites de 67, autrement dit à la ligne verte  (ligne d’armistice de 67) ? Non, absolument pas, car ces Juifs admettent qu’il n’existe pas de frontières, donc pour les « Palestiniens » ils ne veulent pas d’un territoire morcelé, ils revendiquent une unité territoriale, en d’autres termes, disons qu’ils ne veulent pas de deux États, même si cette option rencontre le soutien de la communauté internationale.

4 – Un État binational, voilà ce qu’ils revendiquent pour les « Palestiniens » car, nous dit Ilan Pappé, un historien israélien, « La proposition de la partition est colonialiste ». Un « État juif », aux côtés d’un « État palestinien », c’est pour ces Juifs totalement hors de question. Uri Avnery juge tout simplement « absurde » la demande d’Israël d’être reconnu comme un « État juif ». Un mot que Abbas et des personnalités européennes se sont empressés de reprendre. Quant à Shlomo Sand, dans une Lettre ouverte à Alain Juppé, à l’époque ministre des Affaires étrangères, il avait écrit « Aucun dirigeant palestinien respectable ne pourra reconnaître Israël comme État juif et hypothéquer, par là même, les droits fondamentaux des Israéliens arabes ainsi que leur revendication d’une pleine égalité civique et politique ».  Et comme Abbas veut donner de lui l’image d’un dirigeant respectable, il a fait siennes les déclarations de cet antisioniste et a affirmé : «  Jamais nous ne reconnaitrons Israël comme un État juif ».  Et c’est ainsi, on le voit, que des Juifs donnent aux Arabes des verges pour se faire fouetter !

Alors, que visent ces Juifs antisionistes en refusant la solution de deux États? Rien de moins qu’un État palestinien binational ! Ils considèrent que les sionistes sont dans l’erreur quand ils disent que les Arabes veulent les « jeter à la mer ».  Les « Palestiniens » les accepteront, certes non pas en tant que nation, mais qu’importe! Si Michel Staszewski, un professeur d’histoire,  admet certaines vérités, en revanche il prend bien soin de les édulcorer pour les faire basculer en faveur des « Palestiniens ». Ainsi, il reconnaît que, dans la Charte de l’OLP, Arafat prônait la fin de l’État d’Israël et son remplacement par un État palestinien. Mais nous dit-il, nous n’avons aucune inquiétude à avoir car  Arafat avait bien précisé que ce serait un État « indépendant et démocratique dont tous les citoyens, quelle que soit leur confession, jouiront de droit égaux » !

Et même, poursuit-il, le Front Démocratique pour la Libération de la Palestine proposait « un État palestinien de démocratie populaire où vivront sans discrimination Juifs et Arabes, un État opposé à toute domination de classe et de nationalisme et dans lequel le droit des Arabes et des Juifs à perpétuer et développer leur propre culture sera respecté ».  

Quant au Hamas, selon les Juifs antisionistes, s’il vise la fin de l’État juif et son remplacement par un État musulman islamique, il ne jettera pas pour autant les Juifs à la mer, il les acceptera en tant que citoyens de « seconde classe » (dhimmis).

Et ces Juifs croient tout ce que disent les « Palestiniens » ! Pourtant, un fait récent devrait suffire à leur ouvrir les yeux : le refus des dirigeants ‘palestiniens’ d’accueillir les réfugiés des camps de l’UNRWA à Rawabi, la nouvelle ville arabe de Samarie, alors qu’elle a été construite dans ce but et avec leur accord. Pourquoi ce revirement ? Parce qu’ils jugent que ce serait aller à l’encontre du « droit inaliénable de retour » dans leur ville d’origine.

La conclusion s’impose d’elle-même. En effet, de ce que nous venons d’énoncer, il ressort que ces Juifs sont pour le remplacement pur et simple d’Israël par un État musulman dans lequel les Juifs auront droit de cité.

Pourquoi une solution aussi radicale à ce conflit? Parce que ces Juifs savent la vérité, ils savent mieux que quiconque que, par « territoires occupés », dans leur charte,  les « Palestiniens » entendent la totalité de l’État d’Israël. Et ils savent que ce n’est qu’à ce prix que le conflit israélo-palestinien prendra fin, Et pour cause : Il n’y aura plus d’État juif  ! Plus d’Israël ! On aura ainsi répondu aux attentes de ceux qui nous ont volé notre terre, nos lieux saints, notre histoire et jusqu’au nom que nous portions : les « Palestiniens » ! Alors, a-t-on raison de considérer ces Juifs comme des traîtres ?

Si ces Juifs avaient du cœur, au lieu de se lamenter sur le sort des « Palestiniens », ils devraient s’intéresser à l’histoire du peuple juif, une histoire qui est sans le moindre doute infiniment plus triste que celle des Arabes d’Israël, une histoire à faire pleurer les plus endurcis, une histoire d’un tragique innommable que raconte merveilleusement bien  André Schwartz-Bart dans « Le Dernier des Justes ».

Mais ils ont choisi de devenir « les idiots utiles » de tous les antijuifs de la terre auxquels ils donnent des munitions pour fourbir leurs armes contre l’État juif. Au nom de la recherche de la paix, ils sont donc prêts à sacrifier leur propre pays.  Mais est-ce réellement la recherche de la paix qui les guide ? N’ont-ils pas d’autres motivations ? Une autre question à se poser.

Un fait est certain : quoi qu’ils disent et quoi qu’ils fassent, jamais ils ne réussiront à ébranler notre confiance en Israël, l’État-nation du peuple juif. Israël saura les vaincre, Israël vivra.

Deuxième partie : Quelles sont leurs motivations ?

L’antisionisme ? Dans la première partie de ma chronique, je me suis intéressée aux revendications des Juifs antisionistes. Dans la deuxième, ce sont leurs motivations que je tente de découvrir avant de pouvoir aboutir à la conclusion, à savoir s’ils sont ou non des traitres à leur pays et à leur peuple.

Exception faite du point de vue des Juifs, avez-vous entendu une personnalité se livrer à une condamnation de cette idéologie ? Évidemment, on vous dira que l’antisionisme n’est rien d’autre qu’une opinion et que, comme chacun a droit à son opinion, on ne peut se permettre de condamner son auteur. Et pourtant, toute personne un tant soit peu douée de raison reconnaitra, tout au moins dans son for intérieur, que l’antisionisme est synonyme d’antisémitisme.

Le Juif, depuis des millénaires, a toujours tout tenté pour être un homme comme les autres. Il a même a consenti à l’assimilation (rejet de sa culture, de l’héritage historique, de son nom, etc.) pour être comme les autres. EN VAIN ! Aujourd’hui c’est Israël qui aspire de toutes ses forces à être un pays comme les autres. EN VAIN !

Et j’ai envie d’ajouter « tant mieux ! » car, effectivement,  qu’on le veuille ou pas, nous ne sommes pas comme les autres, Israël n’est pas un pays comme les autres, et une petite voix nous dicte de préserver cette différence. Mais hélas, au lieu de nous distinguer par une solidarité à toute épreuve, Israël nourrit en son sein des traitres, des Juifs qui, un peu comme l’écrivain juif Otto Weininger qui rendait les Juifs responsables de la naissance du nazisme, imputent tous les maux qui déchirent le monde, et même leurs propres échecs, à l’État juif. Alors, évidemment, il faut s’interroger sur le pourquoi du comment.

1 – Les motivations qu’ils invoquent - Ils vous diront qu’ils agissent

– par compassion pour le pauvre peuple ‘palestinien’, qu’ayant appartenu eux-mêmes à une minorité, ils sont bien placés pour comprendre la souffrance des « Palestiniens ». MENSONGE ! Les jugements de valeur portés sur leur peuple, le fait de  justifier le terrorisme et de donner des armes à un « peuple » dont la Charte prône la destruction pure et simple d’Israël, n’est-ce pas suffisant pour prouver qu’ils mentent? Et s’ils étaient compatissants, ils ne seraient pas restés indifférents au sort de leurs concitoyens juifs de Sdérot et de Aschkélon qui ont vécu pendant plus de 10 ans sous une pluie de roquettes. Après tout, charité bien ordonnée commence par soi-même ! Or, jamais aucun de ces intellectuels ne s’est ému de la mort des civils israéliens ;

– pour la défense des droits de l’homme. MENSONGE ! La preuve : ils demandent l’auto-détermination pour les « Palestiniens »,  mais la refusent au peuple juif;

– par refus des nationalismes : MENSONGE ! Ils disent « oui » au nationalisme ‘palestinien’, ils l’encouragent,  mais disent « non » au nationalisme juif;

– par universalisme: MENSONGE ! Se sont-ils penchés sur le sort de ce milliard et demi de personnes victimes des conflits? Pas même sur celui de ces 50 millions d’enfants qui sont les premières victimes des conflits dans le monde! On n’est pas « universaliste » quand on a fait le choix de défendre les ennemis de son peuple !

 2 – Les motivations réelles

2.1. La haine de soi ? Nombreux sont ceux qui croient que ces Juifs souffrent de la « haine de soi ». Nous émettons un doute. Il est trop facile de poser ce diagnostic, c’est une façon de les excuser, c’est user d’un euphémisme à cent mille lieues de la réalité. Exit tous les euphémismes pour les désigner : néo- historiens, post-sionistes, alter-juifs !  Ces gens ne souffrent pas de la haine de soi, ils souffrent d’une passion destructrice, l’anti-israélisme. Les seules épithètes qui conviennent à ces Juifs sont « antisionistes », « anti-Israël », « révisionnistes » et « antijuifs ». Il serait bon d’ajouter « frustrés ».

Certes, le phénomène présente quelques similitudes avec la « haine de soi », un concept allemand que l’on doit à Théodore Lessing, auteur d’un livre intitulé « La haine de soi. Le refus d’être juif », publié en 1930. Il sert  à décrire une personne juive qui a honte d’être juive. Et cette honte trouve son origine dans le traitement qu’on faisait subir aux Juifs. Le Juif a toujours été victime d’une profonde injustice, d’un mal qui répand la terreur dans sa communauté : l’antisémitisme. Se sentant impuissant face à ses agresseurs,  tout en nourrissant vis-à-vis d’eux une certaine haine, le Juif a cru remédier à  sa souffrance en rejetant son « être juif », en choisissant l’assimilation. D’où le terme de « Juif honteux ». 

Aujourd’hui, si le Juif n’est plus tenu responsable de tous les maux, l’État juif a pris sa place et c’est lui le bouc émissaire, c’est lui qu’on accuse de tous les maux. Cherchez la différence, il n’y en a pas si ce n’est un changement de nom : l’antisémitisme s’appelle désormais l’antisionisme. On lui a changé de nom comme on change de nom aux gens gravement malades pour qu’ils survivent. Et l’antisémitisme survit ! Et certains Juifs, tout comme les Juifs honteux, ont rejoint le camp des agresseurs. On les appelle les antisionistes. Mais la similarité avec les Juifs honteux d’avant-guerre s’arrête là. Les différences sont beaucoup plus significatives.

– Le Juif honteux :Honte de son identité : Le Juif honteux avait intégré l’image abjecte du juif que lui renvoyaient les antijuifs et voulait à tout prix « se corriger » pour être accepté dans cet autre univers. Non conscient évidemment que quoi qu’il fît, il resterait un Juif aux yeux des autres et qu’on le rejetterait. Il a choisi l’assimilation et a consenti parfois à aller jusqu’à la conversion. Simone Weil, philosophe morte en 1943, qui avait embrassé le christianisme, était atteinte de la haine de soi: « Mon attitude envers moi-même est un mélange de mépris, de haine et de répulsion ».

– Haine dirigée contre lui-même : La haine de soi, comme son nom l’indique, est dirigée contre soi, elle ne porte pas à conséquence. Le Juif honteux, à quelques exceptions près,  ne causait de tort qu’à lui-même, tout se passait sur un plan individuel : il souffrait de la haine de soi comme d’autres souffrent de dépression, de schizophrénie  ou de tout autre maladie mentale.

– Résultat : le Juif honteux inspirait de la pitié, rarement de la colère.

Puis avec la Renaissance de l’État juif, cette  haine de soi, phénomène individuel, s’est muée en haine d’Israël, phénomène public.

– Le Juif antisioniste Assume son identité : Il a intégré, certes, l’image abjecte d’Israël que diffusent les antisémites. Cette image le choque profondément mais, au lieu de mettre son  savoir au service de son peuple en combattant les calomnies, il a choisi une assimilation infiniment plus préjudiciable à ses coreligionnaires que celle que choisissait le Juif honteux. Non seulement il  n’a pas honte de son identité, mais il la revendique, il en a fait son fonds de commerce. Non par fierté, mais parce qu’il a tiré une leçon du Juif honteux : quoi qu’il fasse, les autres verront en lui un Juif. Alors, mieux vaut assumer cette identité que de se la voir imposée par ses agresseurs. Mais aussi et surtout parce qu’il s’est rendu compte qu’il a quelque chose à gagner en déclarant qu’il est juif.

– Haine dirigée contre l’État juif : Contrairement au Juif honteux dont la haine était dirigée contre lui-même, l’objet de la haine du juif antisioniste est extérieur à lui : c’est son propre pays, son propre peuple. 

Résultat : Comme ces Juifs représentent pour Israël un danger, comme ils s’emploient à détruire Israël , ils nous inspirent les mêmes sentiments que ceux qu’éprouvaient les Résistants vis-à-vis des collabos : colère, rejet, dégoût. Mais ils ont la chance de ne pas subir le même traitement que les collabos de la Deuxième Guerre.

Donc, les différences avec le Juif honteux sont majeures et ont un impact jusque sur l’existence de l’État juif. On ne peut donc parler de « haine de soi ». Alors, pourquoi agir comme ils le font ?

2.2. La recherche de la célébrité –  Nous en sommes convaincue. Si pour la plupart des Juifs être sioniste est une évidence, certains se sont posé la question : sioniste ou antisioniste ? Et un peu comme dans Le Pari de Pascal, ont dû se dire « Puisqu’il faut choisir, voyons ce qui nous intéresse le moins. » « Pesons le gain et la perte… Estimons ces deux cas … ».

Choisir le camp des sionistes, prendre position en faveur d’Israël comporte des risques : outre celui d’être l’objet de quolibets, d’agressions, il y a aussi celui d’être mal vu des non-Juifs, d’être mis au ban de la société, d’être rejeté par ses collègues de travail. Un exemple parmi tant d’autres : le jugement porté sur Élie Wiesel par Max Blumenthal, journaliste, fils du conseiller d’Hilary Clinton : « Elie Wiesel est passé de victime de crimes de guerre à soutien de ceux qui en commettent. Il a fait plus de mal que de bien, et ne devrait pas être honoré. »

Choisir le camp des antisionistes est incontestablement la voie la plus facile, celle qui offre des avantages tangibles. Choisir de défendre les « Palestiniens », c’est se ranger dans le camp du Bien. On est alors du côté de la majorité, du côté de ceux que l’on appelle les « bien-pensants » et, pour peu qu’on soit un universitaire, ce choix apporte le respect, la notoriété, voire la gloire.

Et c’est précisément ce à quoi aspirent ces Juifs, c’est leur principale motivation. Ce sont des gens narcissiques, jaloux, avides de reconnaissance,  qui voient plusieurs de leurs collègues jouir d’une réputation pour le moins enviable. Alors, faute de pouvoir exceller dans leur propre domaine, ils ont trouvé le moyen idéal pour qu’on s’intéresse à eux un peu partout sur la planète : trahir leur pays, aider les ennemis de leur peuple à éradiquer leur patrie. Et ils font le bonheur de la communauté internationale.

Premièrement, parce qu’ils sont ses « idiots utiles ».  Ce sont d’excellents témoins à charge dans le procès qu’elle intente contre Israël. S’ils n’avaient pas été juifs, personne  ne se serait intéressé à eux.  Et qu’importe si leurs témoignages ne sont pas  crédibles, si ce sont des mensonges ou des demi-vérités : tout ce qu’un Juif peut énoncer pour salir Israël est à tout coup le bienvenu.

Deuxièmement, les Palestiniens ont appris, grâce à eux, comment plaider leur cause devant les instances internationales. Et ils ont gagné!

Quant à ces Juifs, ils en sont très satisfaits : ils ont trouvé la recette gagnante pour se tailler une place dans la cour des Grands.

Les résultats le confirment : ils sont invités sur tous les plateaux de télé, leurs écrits, ouvertement dirigés contre Israël et contre le peuple juif, sont traduits dans plusieurs langues et connaissent un succès à l’échelle planétaire. On les reçoit en grande pompe, on les considère comme de « vrais juifs », des hommes « courageux », des « héros ». Les exemples de ces Juifs devenus célèbres et adulés des médias grâce à leur anti-israélisme ne manquent pas : Shlomo Sand, Ilan Pappé, Gideon Lévy, Alain Gresh, Michel Warschavski, Noam Chomsky, Stéphane Hessel, Rony Brauman,  David Grossman, etc. Ce dernier, ouvertement pro-arabe, a même reçu le « Prix de la Paix » de Frankfort en 2010.  Qui plus est, on a même envisagé de lui donné le Nobel de littérature. Par conséquent, souscrire à des condamnations d’Israël, à des calomnies et à des mensonges est un comportement payant pour ces Juifs sans foi ni loi. Et ils ont le culot de se plaindre qu’Israël ne les honore pas !

 3 – Alors, sont-ils des traitres, des collabos ? J’ai envie de répondre : Oui, sans l’ombre d’un doute. Et dans le sens le plus grave du terme, car si « ‘le traitre’ est celui qui ne respecte pas ses engagements de loyauté, en général envers le pays dont il détient la citoyenneté », dans le sens le plus grave, ‘traitre’ est celui qui passe à l’ennemi, le sert contre les intérêts de son pays. Et c’est à cette définition qu’obéit le Juif antisioniste. Bien sûr, leurs défenseurs nous diront qu’ils ne font rien d’illégal, qu’ils sont engagés dans une guerre de mots, que ce type de combat est inhérent à la démocratie, qu’il n’y a pas de démocratie sans liberté de parole. Mais c’est oublier que les mots sont des armes qui peuvent être mortelles, et c’est pourquoi même dans les sociétés démocratiques, il existe des limites à la liberté d’expression. D’ailleurs, dans la Déclaration des droits de l’homme, on a pris soin de mettre des balises à la liberté d’expression. En démocratie, tout n’est pas permis !

Par conséquent, ces Juifs, qui donnent aux ennemis d’Israël les moyens de fourbir leurs armes – qu’elles soient psychologiques ou militaires- pour délégitimer cet État, sont des traîtres, aussi choquant que puisse être ce qualificatif.

 4 – Que faire contre les antisionistes ? Car c’est la question qui se pose. Bien sûr, ils ne sont ni les premiers ni les derniers à trahir leur pays. Faut-il les sanctionner comme l’ont été, entre autres, Zéev Avni, Alexandre Yulin, Israël Bar, Marcus Klingberg, Audi Adiv, Mordecaï Vaanunu ?

Doit-on les laisser agir à leur guise sous prétexte qu’Israël est une démocratie? Et dans ce cas, doit-on rester les bras croisés quand on constate que le sionisme est devenu la pire insulte que l’on puisse proférer; que des députés arabes se livrent à des attaques à fond de train contre l’État juif; que la communauté internationale est impitoyable vis-à-vis de l’État juif surtout quand il se permet le recours à l’auto-défense; que les actes antisémites se multiplient partout dans le monde, même dans des pays où pas un Juif ne vit ? 

Pis encore : indépendamment de ce qu’engendrent ces prises de position antisionistes sur l’image d’Israël dans le monde, elles mettent aussi en danger la sécurité même du pays. En effet, 50 jeunes Israéliens, sous la pression de leurs professeurs d’université, ont refusé d’effectuer leur service militaire au risque d’encourir la prison.

Il est vrai que, depuis quelque temps, le gouvernement israélien, conscient du danger que représentent les antisionistes,  prend des mesures. Il a décidé d’agir contre les activistes du mouvement BDS en leur interdisant l’entrée en Israël, mais cette mesure ne nous semble guère dissuasive et ne touche pas les Israéliens antisionistes. La seule mesure qui semble avoir eu un impact, c’est la « Loi sur la transparence » qui oblige les ONG (organisations non- gouvernementales) à révéler la provenance de leurs fonds quand ils dépassent plus de 50%.

Conclusion : Si l’État d’Israël avait su réagir, nous n’en serions peut-être pas là aujourd’hui. Or non seulement il a tardé à réagir, mais il semble bien qu’il se soit laissé convaincre de la nécessité de se comporter aux yeux du monde comme un pays exemplaire. Ainsi, il est demandé, par exemple, de ne pas tuer systématiquement un terroriste. Un point de vue que, cela va sans dire, la population ne partage pas. Car face au terrorisme et aux Juifs antisionistes, les demi-mesures ne servent à rien.  Il faut que le gouvernement ait le courage de prendre des décisions graves, au risque une fois de plus de subir les foudres de la communauté internationale. Quelles mesures prendre contre ces traitres ? Seul le gouvernement de Netanyahou peut en décider. Ce qui est sûr, c’est que le « Wait and see » n’est plus de mise dans la situation actuelle.

 

                         

ψ  [Psi] • LE TEMPS DU NON
cela ne va pas sans dire
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