Reproduit avec l'autorisation de l'auteur
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NE
NOUS POSONS PAS DE QUESTION :
ISRAËL
A (TOUJOURS) TORT !
Par Claude
MONIQUET
Président
de l’ESISC
Publié
également par http://www.israel-infos.net
Si
l’on excepte les États-Unis, la Présidence
tchèque de l’Union européenne
– qui estimait samedi 3 janvier que l’opération
israélienne était « défensive
» et non offensive – et quelques voix
politiques et médiatiques discordantes
et isolées, Israël subit une fois
de plus, depuis une dizaine de jours, un feu roulant
de critiques plus virulentes les unes que les
autres.
« Agression », riposte
disproportionnée » entraînant
(évidemment) une crise humanitaire, «
massacre » sont les mots et les idées
qui reviennent le plus souvent sous la plume et
dans la bouche des commentateurs. Certains vont
même plus loin et qualifient de «
cynisme » ou de « cruauté mentale
» les avertissements lancés (par
tracts, radio et même téléphone)
aux habitants des bâtiments visés
par les bombardements et les invitant à
les évacuer.
Personne, bien entendu,
ne prendra la peine de faire remarquer que l’armée
israélienne est sans doute la seule au
monde à pratiquer de la sorte. Comme personne
n’insistera trop longtemps sur le fait que
des dizaines de Palestiniens de Gaza – y
compris des femmes et des enfants victimes des
bombardements – sont actuellement soignés
à l’hôpital d’Ashkelon
en… Israël.
Non, il est plu aisé de condamner Israël. De
toute façon, c’est une bonne habitude,
un réflexe quasi pavlovien. I Israël
construit un mur pour se défendre de la
vague d’attentats qui fit des centaines
de morts au début de année 2000
? C’est un crime. Israël pratique «
l’élimination ciblée »
de terroristes ? C’est de l’assassinat.
Israël se lance dans une offensive massive
pour ramener à la raison une organisation
qui le voue à la destruction et a lancé,
sur son territoire, des milliers de roquettes
et de missiles depuis l’évacuation
de la Bande de Gaza, en 2005 ? C’est encore
pire !
Ce sentimentalisme de supermarché
qui veut qu’Israël, État fort,
ait toujours tort et que les Palestiniens, petit
peuple opprimé, aient raison en tout est
fort pratique puisqu’il évite de
se poser bien des questions et d’affronter
de bien désagréables réalités.
Les belles âmes qui défilent
en Europe, depuis quelques jours, sous les drapeaux
du Hamas ne prendront pas la peine, par exemple,
de lire une charte dans laquelle l’organisation
écrit noir ur blanc que « (le
Djihad [est] son chemin et la mort sur le chemin
de Dieu la plus éminente de ses espérances
» (article 8). Les diplomates européens
qui s’empressent au chevet de la même
organisation terroriste ne liront pas non plus
ce document passionnant dans lequel il et pourtant
stipulé : « Les initiatives,
les prétendues solutions de paix et les
conférences internationales préconisées
pour régler la question palestinienne vont
à l'encontre de la profession de foi du
Mouvement de la Résistance islamique »
(article 13).
Personne ne se demandera
comment le Hamas a été capable
de faire entrer à Gaza « sous blocus
absolu » des dizaines de milliers de roquettes
et de missiles ou les composants servant à
les fabriquer, des armes, des munitions, des mines,
des R G et des bazookas, des canons anti-aériens
mais… pas de nourriture ni de médicaments
pour la population.
Personne ne
se demandera quel autre État aurait attendu
2 ans et demi et des milliers de roquettes avant
de riposter ? La France ? La Grande-Bretagne ?
L’Algérie ? La Russie ?
Personne ne se demandera ce que deviennent
les 2000 à 3000 Chrétiens palestiniens
de la Bande de Gaza. Il ne sont pas intéressant
puisqu’sil tentent de fuir, depusi de mois,
la terreur - pas celle d’Israël, “hélas
!”, mais celle des fascistes en vert. Il
ont même dynamité la seule librairie
chrétienne de la ville avant d’assassiner
son propriétaire (tiens, curieux, aucune
manifestation à cette occasion…)
Personne ne se demandera pourquoi l’entourage
de Mahmoud Abbas a rejeté la faute du conflit
sur le Hamas et non sur « l'entité
sioniste ». Il serait gênant en
effet de devoir rappeler par exemple que les terroristes
du Hamas ont assassiné plus d’une
centaine de partisans du Président élu
et de membres du Fatah lorsqu’ils ont pris
le pouvoir à Gaza (tiens, il n’y
a pas eu de pétition. Quand des dizaines
de
Palestiniens sont « exécutés
»par leurs « frères »,
cela n’intéresse plu personne. Vous
avez dit bizarre ?)
Per onne ne se demandera
comment un mouvement qui diffuse des reportages
sur des femmes prêtes à «
se faire sauter parmi les porcs et les singes
» (sur al-Aqsa le 30 décembre
dernier) et qui encourage ses enfants à
devenir martyrs peut avoir le culot de s’indigner
de leur mort. Et qu’on ne nous fasse pa
dire ce que nous ne disons pas : la mort d’un
enfant palestinien sous les bombe israéliennes
est une souffrance, mais le vrai coupable, c’est
le Hamas, pas Israël…
Mais
toutes ces questions (et bien d’autres)
sont vaines, inintéressantes et pour tout
dire stupides. Elles risqueraient en effet de
nous amener à penser que le Hamas est une
organisation totalitaire et terroriste qui doit
être combattue. Ce que nous ne souhaitons
absolument pas n’est-ce pas ?
L’essentiel
n’est pas là. L’essentiel on
vous l’a dit c’est qu’Israël
a tort. Quand le comprendrez-vous enfin ? Dormez
bien braves gens. Le monde est simple et les médias
fabriquent vos rêves pour vous.
© ESISC
2009