Éloge du courage
Non
content de brandir le rapport du juge Vance, dont
nous avons grand intérêt à
le lire attentivement pour y découvrir
de menues distorsions de contenu, de sens et d'interprétation,
par rapport aux allégations de DSK, ce
dernier, d'une part n'a pas prononcé un
mot personnel de vérité sur son
comportement ; d'autre part, au plan des poursuites
civiles, n'a témoigné aucune honte
à charger Nafissatou Diallo, via son avocat, d'intentions cupides et Tristane Banon de délirante
- le terme “imaginaire” n'étant
qu'une simple litote.
Enfin,
plutôt que s'en tenir à une discrétion
qui eut été le moindre, nous l'avons
entendu impliquer Martine Aubry à double
titre, en déconsidérant sa candidature
à l'élection présidentielle, et en appuyant sur sa solidarité amicale manifestée lors de l'assignation
à résidence de DSK à New
York.
Les
médiatiques amis du couple se sont bien
tenus, féministes en vue et friandes des
dîners mondains, “entre-soi”,
y compris.
Il
y eut cependant, dans cette triste fable au long
cours, des personnalités courageuses, de
tous horizons politiques, de générations
différentes, pour dire sans ambages, voire
professionnellement, ce qu'elles en pensaient.
Mais
alors, qu'elle était la nécessité,
de la part des médias, de préciser
régulièrement, lourdement, pour
certaines d'entre elles : Gisèle Halimi,
84 ans ; Michel Rocard, 80 ans... ? Juste pour
discréditer leurs paroles, susurrant n'est-ce
pas, qu'à cet âge là... ?
Ce
qui est à saluer dans la prestation de
DSK, le 18 mai 2011 : son exemplaire pleutrerie.